Le Journal de Quebec

Un nouveau rapport écorche le FBI

La police fédérale sympathiqu­e à Hillary Clinton ?

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WASHINGTON | (AFP) Un rapport parlementa­ire affirme hier que des membres de la police fédérale américaine ont fait preuve de partialité envers Donald Trump en 2016, une accusation qui tombe à pic pour le président américain empêtré dans l’affaire de collusion présumée avec la Russie.

Selon ce rapport de la commission sénatorial­e sur la Sécurité intérieure, près de 50 000 messages texte échangés par deux membres du FBI enquêtant sur la démocrate Hillary Clinton montrent une sympathie pour l’ex-candidate démocrate à la présidenti­elle face à la « menace » représenté­e par l’équipe de M. Trump, qui faisait l’objet d’une autre enquête, cette fois-ci à charge.

Mme Clinton a été soupçonnée d’avoir utilisé une adresse privée de messagerie pour recevoir des documents classés secret défense alors qu’elle était secrétaire d’état (2009-2013).

L’enquête, qui l’a finalement disculpée, a fortement pesé dans sa défaite, alors que le FBI enquêtait parallèlem­ent sur des allégation­s de collusion entre l’équipe de campagne de M. Trump et la Russie pour influencer le scrutin.

« LES NOUVEAUX SMS DU FBI SONT UNE BOMBE ! » a réagi le président hier sur Twitter après la parution du rapport.

« CHASSE AUX SORCIÈRES RUSSE »

L’agence fédérale est dans le collimateu­r des républicai­ns qui l’accusent de chercher par tous les moyens à prouver que M. Trump a été élu grâce à des manoeuvres déloyales et concertées avec Moscou.

Le président américain a dénoncé samedi une « chasse aux sorcières russe » après la parution d’une note controvers­ée et critique du FBI, rédigée par des républicai­ns à la Chambre des représenta­nts, qui évoque un abus de pouvoir des enquêteurs.

Dans leur correspond­ance, l’agent Peter Strzok et l’avocate Lisa Page, qui étaient amants, évoquent notamment la nécessité de « protéger le pays de la menace » présentée par « les acolytes » de M. Trump. Les auteurs du rapport se demandent si « des animosités ou des partialité­s politiques personnell­es ont influencé les actes du FBI concernant le président Trump ».

Selon la commission, contrôlée par les républicai­ns, les textos suggèrent également que l’ex-directeur de l’agence, James Comey, avait décidé en juillet 2016 de ne pas poursuivre Mme Clinton avant de l’avoir interrogée, et que l’ex-président Barack Obama a pu avoir une influence en voulant « tout savoir » de l’avancée de l’enquête.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP En 2016, le FBI avait décidé de ne pas poursuivre la démocrate Hillary Clinton dans l’affaire de ses courriels privés.

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