Le Massachusetts attend une réponse des partenaires d’hydro
AGENCE QMI | L’état du Massachusetts a donné jusqu’à demain aux partenaires d’hydro-québec pour qu’ils disent si oui ou non le projet de ligne à haute tension Northern Pass peut aller de l’avant.
Dans une décision unanime, les sept membres de la commission d’examen du site (SEC) de l’état du New Hampshire ont rejeté, jeudi de la semaine dernière, ce projet de construction d’une ligne de transport à haute tension de 242 kilomètres destinée à l’exportation d’électricité québécoise vers les États-unis.
À la suite de ce rejet, le Massachusetts a adressé une lettre aux principaux intéressés, dont Eversource, le partenaire américain d’hydro dans cette aventure, leur demandant d’indiquer d’ici demain si Northern Pass est encore viable. L’état a même pris soin de préciser dans sa missive qu’il examinera d’autres propositions si ce n’était pas le cas.
Selon les échéanciers, la mise en service est prévue pour 2020 et le coût de construction est estimé à plus de 2,1 milliards $. Réclamant l’enfouissement de la ligne à haute tension, plusieurs groupes s’opposent à ce projet de part et d’autre de la frontière.
PLUS GROS CONTRAT
Dès l’annonce du rejet de ce qui était considéré comme « le plus gros contrat de son histoire », Hydro-québec avait expliqué avoir soumis deux autres projets au Massachusetts, soulignant que le rejet du projet par le New Hampshire était un risque connu.
Bien que « choquée et indignée », l’entreprise Eversource s’était engagée à « demander un réexamen de la décision ». Elle pourra faire appel une fois que la décision écrite de la SEC sera publiée, ce qui sera fait d’ici le 31 mars.
INVITÉS À CHOISIR UN AUTRE PROJET
Lundi, des élus du New Hampshire ont envoyé une lettre au gouverneur de cet État l’incitant à choisir un autre projet que celui d’hydro-québec.
Il s’agit du projet Granite State Power Link de la compagnie National Grid, selon le New Hampshire Public Radio.
La lettre a été signée par une quinzaine d’élus. Pour le sénateur républicain Bob Giuda, ce projet permettra de ne pas « détruire irrémédiablement les paysages ».