LE MONDE EST PETIT !
GANGNEUNG | À 11000 kilomètres du Québec et malgré les 14 heures de décalage, c’est drôlement vrai que le monde est petit. Grâce à Stéphanie Kirkham de Val-d’or, il y aura un peu de nous dans ces Jeux olympiques à l’autre bout de la planète.
Elle a 19 ans et souhaitait explorer une nouvelle culture. La loterie du comité organisateur de Pyeongchang a entendu son voeu lorsque son nom est sorti du boulier parmi les 1500 candidatures à l’international retenues pour oeuvrer comme bénévole durant les Jeux olympiques et paralympiques.
Fondue dans les 19 000 autres bénévoles originaires de la Corée du Sud, la jeune Québécoise peut déjà nous prêter ses sens pour sonder de l’intérieur l’effet des Jeux sur les enfants du pays.
« Je pense vraiment qu’ils sont fiers. La preuve, c’est que 90 000 personnes ont postulé pour un rôle de bénévole, ce qui démontre que le peuple veut s’impliquer. Ce sont des gens très polis qui disent beaucoup merci. On voit que tout le monde est là pour les bonnes raisons », constate la jeune Abitibienne.
DU CAMPING EN HIVER
Quand elle a appris sa sélection en avril dernier, la suite s’est vite organisée. Pyeongchang assume son séjour durant les Jeux et il lui restait à s’y rendre. Le cadeau de Noël de maman, grâce à sa réserve de points d’un programme de récompenses de vols, a réglé le voyage.
On l’a rencontrée à l’entrée du village des médias à Gangneung, une ville de quelque 230 000 habitants où a poussé l’un des deux pôles de compétition des Jeux réservés aux sports de glace. Son rôle de guider les visiteurs à l’un des postes d’embarquement pour le transport lui plaît.
Justement, il est pertinent de parler de glace, ces jours-ci. Un vent mordant atteint les os depuis le début de la semaine, mais là où les Sud-coréens l’ont logée pour la durée des Jeux, il y aurait un décor pour oublier ce froid.
Sur la plage de la mer de l’est, qui sépare le pays du Japon, un terrain de camping a été improvisé et une roulotte toute propre et en bon état lui a été réservée. Avec vue sur la mer. En plein hiver, cependant.
« Même si je viens de Val-d’or, je peux l’avouer : il fait froid ! »