Le Journal de Quebec

Des sentinelle­s pour déceler les gens en détresse

- NICOLAS LACHANCE

La coroner Andrée Kronström incite tous les établissem­ents de santé à implanter le réseau de sentinelle­s en recourant à la formation donnée par l’associatio­n québécoise de prévention du suicide (AQPS). À ce sujet, Le Journal s’est entretenu avec Lynda Poirier du Centre de prévention du suicide de Québec.

Qu’est-ce qu’une sentinelle pour prévenir le suicide? C’est comme la formation RCR en milieu de travail, mais pour déceler les gens qui ont besoin d’aide et qui pourraient être suicidaire­s. C’est accepté de recevoir la bonne informatio­n sur le suicide. On ou- tille les gens pour qu’ils soient plus à l’aise d’aborder la question avec quelqu’un qui semble suicidaire.

Qui sont ces personnes? Des gens dans tous les milieux. Certains s’affichent, ils sont connus. Le milieu de travail va aussi encourager les gens à s’afficher. Comme pour le RCR, plusieurs peuvent être sentinelle­s. Ils ne deviennent pas des intervenan­ts. Ils deviennent en réalité une courroie de transmissi­on vers L’AQPS.

Est-ce que le réseau de la santé est plus propice à la détresse psychologi­que et les idées suicidaire­s ? Nous sommes dans une société de performanc­e où tout va très vite. Nous sommes dans une société où la santé et les services sociaux sont en réorganisa­tion, alors oui, ça entraîne du stress et les gens du réseau le disent. Ça devient un facteur aggravant pour plusieurs personnes. Mais le suicide, ce n’est pas un seul facteur.

Est-ce que les université­s sont outillées pour faire face à cette détresse? Avec les exigences, le contingent­ement et les stages, est-ce que le soutien est toujours adéquat? Par moment, mais pas tout le temps. Certains sont plus résilients que d’autres et vont passer plus facilement au travers des exigences d’études en santé, alors que d’autres auraient besoin de plus de soutien.

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