Québec se qualifie de référence en déneigement
L’opposition nuance cependant ce constat
La Ville de Québec est « une référence » pour les autres municipalités en matière de déneigement. Elle respecte intégralement ses délais et réalise ses opérations « de façon très efficace », insiste la direction générale de la municipalité.
Ces éléments figurent dans une réponse de la DG au conseiller de Démocratie Québec, Jean Rousseau.
Ce dernier se demandait sur quoi se basait le maire, le 14 décembre, lorsqu’il a déclaré que Québec « est la ville qui déneige le mieux au pays ».
Dans sa missive, la DG insiste sur la configuration de certains quartiers (rues très étroites dans le Vieux-québec), la topographie de la ville (une série de côtes reliant la basse-ville à la haute-ville) et les différents microclimats qui se côtoient.
Ces paramètres complexifient la tâche et requièrent « des méthodes de déneigement qui s’adaptent aux quartiers », insiste-t-on.
UNE RÉFÉRENCE
Pourtant, Québec dit commencer les opérations, sur ses artères prioritaires, dès le début des précipitations. « Par la suite, la Ville repasse sur ces chaussées avant qu’il y ait accumulation au sol de 5 cm. À titre comparatif, Winnipeg et Toronto commencent leurs opérations de grattage à partir de 2,5 cm », explique-t-on.
Aussi, Québec assure respecter les délais qui figurent dans sa Politique de déneigement. Le grattage et l’épandage de l’ensemble des rues et trottoirs se font en moins de quatre heures pour les précipitations inférieures à 15 cm.
Pour la même quantité, Toronto se donne entre 6 et 16 heures. Winnipeg s’accorde 36 heures. À Laval, le grattage final des trottoirs doit être réalisé dans un délai de 12 heures ou de 36 heures, selon leur niveau de priorité.
« C’est donc dire qu’en période de précipitation, les chaussées et trottoirs de Québec sont grattés et sécurisés de façon très efficace », se félicite l’administration Labeaume.
DES BÉMOLS DE L’OPPOSITION
S’il admet « qu’on a globalement un bon système de déneigement », Jean Rousseau apporte des nuances.
« Les opérations sont orientées essentiellement vers les automobiles. On dégage les grands axes et ensuite les trottoirs. Dans les quartiers centraux, la plupart des gens sont des piétons. Ils doivent marcher dans les rues et ne peuvent utiliser les trottoirs », a-t-il illustré.
Pour Jean-françois Gosselin, « la Ville fait fausse route en centralisant les opérations de déneigement ».
Le chef de Québec 21 juge qu’on pourrait « gagner un jour ou deux en décentralisant et en laissant les opérateurs, qui connaissent le mieux leurs secteurs, prendre les décisions ».