Suivre à la trace les élèves en difficulté
Si la Commission scolaire du Fleuveet-des-lacs a réussi à se hisser parmi les meilleures malgré une grande majorité d’élèves provenant d’un milieu défavorisé, c’est parce qu’elle suit à la trace ses élèves en difficulté.
C’est du moins ce qu’affirme son directeur général, Bernard D’amours. « Comme on dit à la boxe, on les travaille au corps un par un », lance-t-il à la blague.
Dans cette commission scolaire qui dessert les secteurs de Trois-pistoles et du Témiscouata dans le Bas-saintLaurent, quatre des cinq écoles secondaires sont situées en milieu défavorisé. La plus grosse école secondaire, située à Cabano, compte 370 élèves, et la proximité est l’une des clés du succès.
« On connaît bien nos élèves et leurs parents. On est capable d’intervenir rapidement lorsqu’il y a une problématique », affirme M. D’amours.
SYSTÈME DE TUTORAT
Dans les écoles secondaires, un système de tutorat a fait ses preuves, ajoute le directeur général. Chaque élève est suivi par un enseignant, qui rencontre le jeune et ses parents plusieurs fois par année s’il le faut.
Les élèves qui échouent des épreuves ministérielles de fin d’année sont aussi « talonnés » afin de s’assurer qu’ils réussissent lors des examens de reprise. « On met le paquet », lance M. D’amours.
Au cours des dernières années, des instruments de suivi ont aussi été élaborés pour les élèves à risque de décrocher, qui sont personnellement épaulés par une conseillère en orientation. « Elle les suit un à un, dans toutes nos écoles secondaires », explique M. D’amours.
TROUVER LE BON PARCOURS
La démarche peut impliquer plusieurs discussions avec le jeune ou ses parents, afin de trouver un parcours qui le mène vers un diplôme, que ce soit au secteur jeune, en formation professionnelle ou à l’éducation des adultes.
« On a mis en place une série d’initiatives basées sur la communication entre les intervenants scolaires, mais aussi entre les intervenants du milieu socioéconomique », indique le directeur général.
Le Bas-saint-laurent est déjà reconnu comme étant la région où le taux de décrochage est le plus bas de la province.
Depuis 2004, environ 150 organisations travaillent ensemble au sein du regroupement COSMOSS (Communauté ouverte et solidaire pour un monde outillé, scolarisé et en santé), qui réunit des représentants du milieu de la santé, de l’éducation, des services de garde, du secteur communautaire, des employeurs et des municipalités.
L’initiative donne des résultats, indique M. D’amours, et démontre que la réussite scolaire n’est pas seulement l’affaire de l’école.