Le Journal de Quebec

Suivre à la trace les élèves en difficulté

- DAPHNÉE DION-VIENS

Si la Commission scolaire du Fleuveet-des-lacs a réussi à se hisser parmi les meilleures malgré une grande majorité d’élèves provenant d’un milieu défavorisé, c’est parce qu’elle suit à la trace ses élèves en difficulté.

C’est du moins ce qu’affirme son directeur général, Bernard D’amours. « Comme on dit à la boxe, on les travaille au corps un par un », lance-t-il à la blague.

Dans cette commission scolaire qui dessert les secteurs de Trois-pistoles et du Témiscouat­a dans le Bas-saintLaure­nt, quatre des cinq écoles secondaire­s sont situées en milieu défavorisé. La plus grosse école secondaire, située à Cabano, compte 370 élèves, et la proximité est l’une des clés du succès.

« On connaît bien nos élèves et leurs parents. On est capable d’intervenir rapidement lorsqu’il y a une problémati­que », affirme M. D’amours.

SYSTÈME DE TUTORAT

Dans les écoles secondaire­s, un système de tutorat a fait ses preuves, ajoute le directeur général. Chaque élève est suivi par un enseignant, qui rencontre le jeune et ses parents plusieurs fois par année s’il le faut.

Les élèves qui échouent des épreuves ministérie­lles de fin d’année sont aussi « talonnés » afin de s’assurer qu’ils réussissen­t lors des examens de reprise. « On met le paquet », lance M. D’amours.

Au cours des dernières années, des instrument­s de suivi ont aussi été élaborés pour les élèves à risque de décrocher, qui sont personnell­ement épaulés par une conseillèr­e en orientatio­n. « Elle les suit un à un, dans toutes nos écoles secondaire­s », explique M. D’amours.

TROUVER LE BON PARCOURS

La démarche peut impliquer plusieurs discussion­s avec le jeune ou ses parents, afin de trouver un parcours qui le mène vers un diplôme, que ce soit au secteur jeune, en formation profession­nelle ou à l’éducation des adultes.

« On a mis en place une série d’initiative­s basées sur la communicat­ion entre les intervenan­ts scolaires, mais aussi entre les intervenan­ts du milieu socioécono­mique », indique le directeur général.

Le Bas-saint-laurent est déjà reconnu comme étant la région où le taux de décrochage est le plus bas de la province.

Depuis 2004, environ 150 organisati­ons travaillen­t ensemble au sein du regroupeme­nt COSMOSS (Communauté ouverte et solidaire pour un monde outillé, scolarisé et en santé), qui réunit des représenta­nts du milieu de la santé, de l’éducation, des services de garde, du secteur communauta­ire, des employeurs et des municipali­tés.

L’initiative donne des résultats, indique M. D’amours, et démontre que la réussite scolaire n’est pas seulement l’affaire de l’école.

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