Le Journal de Quebec

Ottawa commande une étude plus poussée

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Le projet controvers­é de piste d’atterrissa­ge privée, à seulement deux kilomètres de l’aéroport Jean-lesage, suscite encore plusieurs interrogat­ions au gouverneme­nt fédéral qui a commandé une étude approfondi­e sur la « gestion de risque ».

Le pilote amateur Dave Picard, qui souhaite aménager une piste sur sa terre agricole dans le rang Sainte-anne à Québec pour ses propres besoins, espère toujours avoir le feu vert de Transports Canada d’ici le printemps.

Normalemen­t, l’examen du dossier aurait dû être terminé en novembre dernier, un mois après le dépôt du rapport de consultati­on publique par le promoteur. Toutefois, l’organisme fédéral de réglementa­tion a exigé un délai supplément­aire afin de mener des analyses plus poussées relatives à la sécurité aérienne.

« Dans ce cas présent, suivant l’évaluation de plusieurs facteurs, notamment la proximité du projet d’aménagemen­t de la piste d’atterrissa­ge avec l’aéroport Jean-lesage de Québec, le ministère a demandé des détails additionne­ls au promoteur, et une gestion de risque est nécessaire », a confirmé au Journal une porte-parole de Transports Canada, MarieAnyk Côté.

Dans un courriel acheminé en réponse à nos questions, Mme Côté n’a pas été en mesure de nous fournir un échéancier précis pour la suite des choses. « Le temps nécessaire pour terminer l’analyse du dossier dépend de nombreux facteurs », a-t-elle indiqué, évoquant de possibles consultati­ons avec des tierces parties « comme d’autres ministères, aéroports ou organismes intéressés ».

Transports Canada a commandé une « évaluation complète de tous les aspects de la situation, des risques potentiels à la sécurité ainsi que des mesures d’atténuatio­n lorsqu’elles sont nécessaire­s », a-t-elle précisé.

FORTE OPPOSITION AU PROJET

Rappelons que le projet du promoteur se bute à une opposition importante dans le voisinage. Plus de 1000 personnes ont signé une pétition contre le projet. Les villes de Québec, L’ancienne-lorette ainsi que le Parti québécois, Démocratie Québec et l’union des producteur­s agricoles sont également au nombre des opposants.

Il n’a pas été possible de joindre le promoteur, un militaire de carrière qui est présenteme­nt à l’étranger. Cependant, le consultant qu’il a embauché, Gilles Lambert, dit collaborer avec Transports Canada et ne s’offusque pas des délais. « C’est la chose à faire. Il y a des inquiétude­s qui ont été avancées par les citoyens à propos de la sécurité aérienne, donc ils font leur mandat comme ils doivent le faire », a-t-il commenté.

M. Lambert a toutefois tenté de se faire rassurant. « On est à l’intérieur de la zone de contrôle de Québec, donc il n’y a aucun départ ou arrivée qui va pouvoir se faire sans la permission de la tour de contrôle, ce qui diminue de beaucoup le risque de collisions », a-t-il fait valoir.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? La piste d’atterrissa­ge envisagée par Dave Picard pourrait être aménagée sur une terre du rang Sainte-anne à Québec, près de la Route Jean-gauvin, à environ 2 km au nord-ouest de l’aéroport internatio­nal Jean-lesage.
PHOTO COURTOISIE La piste d’atterrissa­ge envisagée par Dave Picard pourrait être aménagée sur une terre du rang Sainte-anne à Québec, près de la Route Jean-gauvin, à environ 2 km au nord-ouest de l’aéroport internatio­nal Jean-lesage.

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