Le Journal de Quebec

Une peine moins sévère que la peine minimale pour un fabricant d’armes

- KATHLEEN FRENETTE

Parce que « les crimes liés aux armes à feu sont graves et exposent la population à des dangers sérieux », le juge Alain Morand a condamné, hier, un fabricant d’armes illégales à une peine de 12 mois d’incarcérat­ion.

Karl Lefrançois est un homme de 41 ans, célibatair­e et sans enfant. Pendant 23 ans, il a été livreur d’équipement­s pour la compagnie Coca-cola.

Au début de l’année, il a admis avoir, de mai 2011 à avril 2013, importé et fabriqué des armes illégales au Canada.

En 2012, dans le cadre d’une enquête visant le trafic transfront­alier d’armes illégales, « les policiers se sont intéressés à des échanges de courriels entre l’accusé et un dénommé Ric Gandy, demeurant à Lafayette, en Louisiane ».

CHARTE DES DROITS

L’analyse des conversati­ons a montré que Lefrançois achetait en ligne, avec la carte de crédit de son père, « des pièces légales aux États-unis, mais illégales au Canada ».

D’autres conversati­ons mettent aussi en scène David Thériault, un ex-militaire des Forces armées canadienne­s impliqué dans la fabricatio­n et le trafic illégal d’armes et de dispositif­s prohibés, condamné en 2015 à une peine de six ans d’emprisonne­ment.

Bien que la possession et le trafic d’armes commandent une peine minimale de trois ans, le juge Morand n’a pas cru bon de l’appliquer au cas de Lefrançois.

Comme l’avait suggéré l’avocat de la défense, Me Rénald Beaudry, cette dernière aurait porté atteinte « au droit à la protection contre tous traitement­s ou peines cruelles et inusitées » garanties par la Charte des droits et libertés.

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