Le Journal de Quebec

Donald Trump met fin au shutdown

Un accord prolongean­t jusqu’au 23 mars le financemen­t de l’état fédérale signé

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WASHINGTON | (AFP) Après un « shutdown » de plus de huit heures, le Congrès américain est enfin arrivé à un accord budgétaire crucial, même si démocrates et républicai­ns restent frustrés par les compromis consentis par leur camp et que le sort de centaines de milliers de jeunes immigrés reste en suspens.

Ce texte, ratifié par Donald Trump vendredi matin, prolonge jusqu’au 23 mars le financemen­t de l’administra­tion fédérale, pour que le budget tant attendu soit enfin mis sur les rails et que les élus transforme­nt cet accord budgétaire ponctuel en propositio­n de loi pérenne.

BUDGET MILITAIRE

Grâce à cet accord, le président a maintenant la possibilit­é de tenir une de ses promesses de campagne, le gonflement du budget militaire, en augmentant le plafond de la dette jusqu’en mars 2019.

« Je viens de signer le texte. Notre armée sera maintenant plus forte que jamais », a ainsi tweeté le milliardai­re à 8 h 39 , mettant ainsi fin au shutdown, la fermeture partielle de l’administra­tion, en cours depuis minuit.

Très tôt dans la matinée, la Chambre des représenta­nts a approuvé la propositio­n de loi (240 voix contre 186) votée plus tôt dans la nuit par le Sénat (71 voix contre 28).

« Sans plus de républicai­ns au Congrès, nous avons été obligés d’augmenter nos dépenses pour des choses que nous ne voulons pas ou n’aimons pas pour enfin, après de nombreuses années de dégradatio­n, prendre soin de notre armée », a-t-il également écrit sur le réseau social.

« HYPOCRISIE »

Certains républicai­ns voient cependant d’un mauvais oeil cette hausse globale du budget, qui pourrait atteindre 300 milliards de dollars sur les deux prochaines années, estimant qu’elle va considérab­lement augmenter la dette du pays, alors qu’une loi sur une baisse massive des impôts vient d’être votée.

Le libertarie­n Rand Paul a ainsi bloqué pendant plusieurs heures le scrutin jeudi soir pour s’opposer au relèvement du plafond de la dette.

« Je ne peux pas en toute honnêteté et en toute bonne foi regarder ailleurs, car mon parti est maintenant complice des déficits », avait lancé M. Paul, dénonçant « l’hypocrisie » de ses collègues républicai­ns qui avaient refusé le relèvement du plafond de la dette demandé par Obama.

Les démocrates ont pour leur part obtenu une hausse comparable pour les dépenses non militaires comme la lutte contre les drogues, la couverture maladie des enfants pauvres, les investisse­ments dans les infrastruc­tures, ou une aide de 90 milliards de dollars pour les États ravagés par les ouragans et incendies en 2017.

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Le président américain, que l’on voit ici dans le Bureau ovale à la Maison-blanche, a ratifié hier l’accord budgétaire adopté par le Congrès américain. PHOTO AFP

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