Deux djihadistes britanniques membres d’une « cellule d’exécution » capturés
AMOUDA | (AFP) Deux djihadistes britanniques membres d’une « cellule d’exécution » du groupe État islamique ont été capturés en Syrie, suscitant l’espoir de proches des victimes qui souhaitent les voir jugés.
Un responsable militaire américain a annoncé jeudi qu’alexanda Amon Kotey et El Shafee el-sheikh avaient été capturés en janvier en Syrie par une force arabo-kurde alliée de Washington.
Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), Redur Khalil, a confirmé hier la capture de « commandants importants » de L’ÉI, dont Alexanda Kotey, 34 ans, qui détient les nationalités britannique, ghanéenne et chypriote.
CRIMES IGNOBLES
Les deux djihadistes arrêtés « sont des gens qui ont commis des crimes absolument ignobles et méprisables », a réagi le ministre britannique de la Défense Gavin Williamson.
Bethany Haines, dont le père David, travailleur humanitaire, a été décapité en 2014 après avoir été détenu pendant 18 mois a exprimé son « soulagement de savoir, enfin, que les personnes impliquées dans le meurtre de mon père ont été capturées et qu’elles devront faire face à la justice ».
Elle souhaite que les deux hommes soient « jetés dans une cellule et qu’on jette la clé ».
« C’est le début d’un processus qui les amènera, espérons-le, à un procès. Tout ce que je veux, c’est la justice », a déclaré à la chaîne britannique Sky News le journaliste français Nicolas Hénin, enlevé en Syrie en juin 2013 et retenu en otage pendant 10 mois.
Son souhait ? « Un procès auquel je puisse potentiellement assister, donc plutôt un procès à Londres qu’à Kobané, dans le nord de la Syrie. »
La mère de James Foley, journaliste américain enlevé en novembre 2012 et décapité, aimerait pour sa part que les deux djihadistes soient jugés aux États-unis.
TRIBUNAL INTERNATIONAL ?
Tobias Ellwood, secrétaire d’état britannique à la Défense, a estimé que les deux hommes arrêtés devraient être jugés par un tribunal international pour les crimes de guerre et non envoyés au centre américain de détention de Guantanamo, à Cuba, comme la possibilité en a été évoquée dans des informations de presse.
Les individus soupçonnés d’actes terroristes « doivent en répondre et être jugés devant une autorité légitime », a déclaré M. Ellwood au quotidien britannique The Daily Telegraph.