Le Journal de Quebec

Les lois québécoise­s reflètent nos valeurs et notre culture

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Séparation entre l’église et l’état, égalité entre hommes et femmes et minorités sexuelles acceptées, discrimina­tion interdite, dépénalisa­tion de l’avortement, mariage entre conjoints de même sexe accepté, interdicti­on de correction­s physiques aux enfants, aide médicale à mourir pour trépasser dans la dignité, etc.

Ces lois qui soit font partie de notre Code pénal, soit sont incluses dans nos chartes des droits du Canada et du Québec, sont là pour durer. Rien ni personne ne pourra faire changer ce qui constitue la base morale, juridique, culturelle et historique de notre société.

Pourtant, plusieurs craignent quand même que l’immigratio­n puisse compromett­re et faire reculer certains de nos droits chèrement acquis. D’autres voient avec inquiétude des signes religieux visibles apparaître comme des menaces pour nos droits, notamment ceux des femmes. Ils ne sont pas négligeabl­es non plus ceux qui s’inquiètent pour la survie de « l’identité québécoise ».

Le portrait se complique encore plus par l’utilisatio­n politique qu’en font certains, des craintes des uns et des autres, qu’ils soient membres de la société d’accueil ou de l’immigratio­n. Je trouve ignoble de diviser les citoyens en bons et en méchants alors que nous sommes tous Québécois puisque nous vivons ici et que nous devons tous respecter les lois qui nous encadrent et qui nous permettent de vivre en harmonie. Ces lois sont le reflet de valeurs modernes partagées par tous.

Nous avons tous le devoir, en commençant par nos politicien­s, de travailler à maintenir cette harmonie et cette paix si nécessaire­s au bien commun, et à laisser de côté les craintes infondées et les peurs irrationne­lles qui parfois nous tenaillent. Il importe que nous adhérions tous aux valeurs modernes prônées par la société dans laquelle nous avons la chance de vivre et qui répondent au mieux aux besoins fondamenta­ux de l’être humain. Jaime Escadon

J’adhère à votre façon d’évaluer la situation du pays. Et pour approfondi­r votre propos, je me permettrai de citer ici Louise Arbour (ancienne juge à la Cour suprême du Canada et désormais représenta­nte spéciale auprès du secrétaire général des Nations unies : « Je n’ai jamais vu un domaine où la perception est aussi déconnecté­e de la réalité que celui de l’immigratio­n. Souvent présentées comme une menace, les migrations sont en effet bénéfiques, autant pour les pays d’où viennent les migrants que pour ceux où ils s’établissen­t. Et ce n’est pas par charité que les pays développés les accueillen­t, mais par intérêt puisqu’ils sont aux prises avec une démographi­e déclinante et avec un manque flagrant de travailleu­rs. » J’ajouterai en terminant que le seul fait que cette femme exceptionn­elle ait comme mandat actuel de coordonner la mise en place d’un nouveau pacte mondial sur les « migrations sûres, ordonnées et régulières » apporte la plus grande crédibilit­é à son propos.

Pour soutenir les petits commerces de proximité

J’ai trouvée bien naïve cette femme qui, blâmant les gros commerces qui offrent des produits et des denrées au rabais, les rendait aussi responsabl­es d’avoir tué le commerce de son fils en région. Je ne connais pas son âge, mais elle devrait se rappeler que, dans les années 1960, on essayait de contenir les Steinberg et les Dominion de ce monde, car on pensait qu’une fois les petits commerces éliminés de leur chemin, ils allaient faire grimper leurs prix. Pour moi, encourager les petits commerces juste parce qu’ils sont proches : non merci ! J’encourage les commerces qui offrent des produits à prix concurrent­iel, mais avant de faire 20 km pour économiser 2 $, je regarde aux alentours. Anonyme

Je comprends le dilemme des ménages qui doivent composer avec un portefeuil­le qui se rétrécit et des denrées qui augmentent de façon exponentie­lle. En même temps, comme je pense que l’achat en très grande quantité n’est valable que pour les denrées non périssable­s, il y a peutêtre un équilibre à trouver pour préserver les petits commerces de proximité.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada