Un palmarès « erroné », dit l’expert payé par l’aéroport
Un expert payé par les administrateurs en place démolit le rapport de L’ATRS
Le rapport qui évalue l’efficacité et la compétitivité des aéroports dans le monde, publié par l’air Transport Research Society (ATRS), est « truffé d’erreurs fatales », affirme l’expert Michael Tretheway, retenu par l’aéroport de Québec pour défendre sa piètre figure au classement.
« Les résultats comparatifs de L’ATRS n’ont aucune crédibilité », a dit M. Tretheway, économiste en chef chez Intervistas, à Vancouver, en s’attaquant à l’étude publiée une fois l’an.
« J’ai repéré plusieurs erreurs cruciales », a-t-il ajouté.
Selon lui, la plupart des aéroports comparables sont des aéroports américains qui ne paient pas de loyer ni d’impôts fonciers et qui reçoivent des subventions de la Federal Aviation Administration pour leurs dépenses en capital.
PAS COMME LES AUTRES
« L’aéroport de Québec est comparé à ceux d’atlanta, Chicago, Los Angeles et Philadelphie qui sont tous des aéroports énormes », a-t-il fait remarquer.
M. Tretheway soutient que 95 % des aéroports aux États-unis ne paient pas d’impôts fonciers, en plus de recevoir d’importantes subventions pour leurs projets d’immobilisations.
« L’aéroport de Los Angeles n’a pas de frais de déneigement tandis que celui de Québec demande probablement le plus de déneigement. Ce rapport devrait être ignoré. La comparaison entre les aéroports est trop difficile. »
Au cours des dernières années, l’aéroport a investi près de 500 M$ dans ses infrastructures, avec l’objectif d’attirer deux millions de visiteurs en 2020.
« Le rendement de cet aéroport par l’équipe de gestion est positif. Cet aéroport a connu des défis très importants parce qu’il n’avait pas les infrastructures suffisantes pour supporter la croissance et stimuler la région. »
M. Tretheway a également défendu la rémunération des dirigeants en place.
« Les chiffres que j’ai vus sont semblables à ceux des autres aéroports au Canada », a-t-il répondu. L’aéroport accueillait 670000 passagers lors de la cession des infrastructures par Transports Canada, en 2000.
« LE RENDEMENT DE CET AÉROPORT PAR L’ÉQUIPE DE GESTION EST POSITIF. » – Michael Tretheway, économiste