Le Journal de Quebec

Une femme de 24 ans accuse Jacob Hoggard de l’avoir violée

- CÉDRIC BÉLANGER

Les allégation­s d’inconduite sexuelle qui pourchasse­nt le groupe Hedley depuis deux semaines ont pris une ampleur encore plus explosive quand une femme de 24 ans, originaire d’ottawa, a affirmé à la CBC que le chanteur Jacob Hoggard l’avait violée dans un hôtel de Toronto à l’automne 2016.

Dans un reportage diffusé dimanche soir par la société d’état, à vingt-quatre heures du concert que le groupe a donné, hier soir, au Centre Vidéotron de Québec, la plaignante a décrit avec moult détails les sévices sexuels que lui aurait infligés Hoggard.

La jeune femme n’a pas été identifiée par la CBC afin de protéger son identité et ne pas faire d’elle une cible des réseaux sociaux.

Le chanteur Jacob Hoggard a nié avoir violé la jeune femme. Il affirme qu’ils ont eu des rapports sexuels consentant­s. « Il n’a pas mal agi et n’a rien fait sans son consenteme­nt », a déclaré son avocat dans une déclaratio­n transmise à la CBC.

Le Journal n’a pas été en mesure de contacter la jeune femme ni de corroborer ses allégation­s.

GIFLÉE ET SODOMISÉE

Selon le récit de la plaignante, Hoggard et elle se seraient échangé des messages coquins pendant deux semaines, sur Snapchat, avant qu’il ne l’invite à l’hôtel Thompson, dans la Ville Reine.

La femme dit qu’elle s’attendait à faire l’amour avec la vedette. Or, Hoggard l’aurait forcée à l’embrasser dès son arrivée. Puis, il l’aurait giflée, lui aurait craché dessus et l’aurait sodomisée de force. En pleurs, elle affirme lui avoir demandé à plusieurs reprises d’arrêter, mais le chanteur aurait ignoré ses supplicati­ons.

LE MÉDECIN, MAIS PAS LA POLICE

De retour à Ottawa, elle dit avoir accusé par message texte Hoggard de l’avoir violée. Mais ce dernier lui aurait dit de ne plus jamais le contacter et aurait bloqué son numéro de téléphone.

Elle a ensuite été examinée par un médecin, qui l’a encouragée à porter plainte à la police. Elle ne l’a cependant pas fait. Le reportage de la CBC n’explique pas pourquoi. Elle a aussi effacé tous les messages textes de Hoggard.

« Je voulais effacer ce qui était arrivé de ma mémoire. »

Elle a été encouragée à raconter son histoire, dit-elle, après avoir lu les témoignage­s anonymes de plusieurs autres victimes présumées du groupe sur Twitter. « Aujourd’hui encore, je revois son visage et à quel point il était effrayant et à quel point j’avais peur ».

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