Faillite imminente pour The Weinstein Compagny
AFP | Après d’infructueuses négociations de reprise, la Weinstein Company, le studio fondé par Harvey Weinstein et son frère Robert, a annoncé qu’elle allait se déclarer en faillite, criblée de dettes et attaquée en justice pour avoir couvert les abus sexuels du producteur déchu.
« Tout en reconnaissant que cette solution est extrêmement dommageable pour nos employés, nos créanciers et toutes les victimes éventuelles, le conseil d’administration n’a pas d’autre choix que d’adopter la seule option viable pour maximiser la valeur restante de la compagnie : un processus de mise en faillite ordonné », a écrit le conseil d’administration dans une lettre aux investisseurs emmenés par Maria Contreras-sweet et Ron Burkle, avec lesquels ils négociaient la reprise du studio depuis plusieurs semaines.
Dans cette lettre, le studio TWC accuse Mme Contreras-sweet, ex-responsable des PME pour l’administration Obama, et le milliardaire Ron Burkle, de ne pas avoir apporté « les fonds provisoires nécessaires » à la rémunération des employés.
Il les accuse aussi de ne pas avoir, dans leur dernière proposition, répondu aux conditions posées par le procureur de l’état de New York.
Ni Mme Contreras-sweet ni M. Burkle n’ont commenté ces informations.
L’offre de Contreras-sweet et Burkle, d’un montant global de 500 millions de dollars, devait inclure plusieurs millions de dollars pour les victimes ainsi que 225 millions de dollars seulement en reprise de dettes.
Si la faillite se confirme, elle devrait avoir pour effet d’« arrêter les plaintes », soulignait le magazine Forbes. Les plaignants, qui ont souvent attaqué simultanément la société et Harvey Weinstein, n’auraient plus qu’à espérer que le producteur déchu puisse les dédommager sur sa fortune personnelle.