Persiste et signe
D’abord, je tiens à préciser que je ne suis pas la chef du Bloc québécois. À tous ceux qui m’écrivent en privé pour m’appuyer ou me demander de démissionner, sachez que je ne sais trop quoi penser de vos demandes. Et voyant toute la confusion qui règne, je voulais mettre les choses au clair. Si vous voulez joindre la chef transparlementaire, je vous suggère de lui écrire à son adresse à Québec.
L’AUTRE MARTINE
La situation du Bloc n’est guère nouvelle. Avant même la course à la chefferie, les deux clans au sein de la députation existaient. D’ailleurs, les démissionnaires avaient perdu la course, ne trouvant pas de successeur à opposer à Martine Ouellet. Depuis, il y a eu deux crises publiques, mais plusieurs internes. Comment peut-on en arriver à autant de chaos en si peu de temps ? Cela tient probablement dans l’attitude de la chef. Non, cela n’a rien à voir avec le fait qu’elle est une femme. C’est plutôt dans son style de leadership : elle persiste et signe.
STYLE CASSANT
Si on reproche aux femmes en poste d’autorité d’éviter la prise de décision et donc de créer beaucoup d’incertitudes, le style Ouellet est à l’inverse : cassant. Elle ne semble pas avoir la qualité de l’écoute active.
Deux courses à la chefferie du PQ sans appui du caucus : pas grave, elle persiste et signe. Des conférences de presse à répétition à Québec, sans journalistes : pas grave, elle persiste et signe. On lui déconseille de choisir certaines personnes dans son entourage parce qu’il existe des tensions entre elles et les membres du caucus du Bloc : elle persiste et signe.
Le départ des sept ne sera pas bien différent comme réponse ; elle persistera et signera. Même si cela l’amène à signer la mort du Bloc. Pourquoi changer une attitude quand celle-ci l’a si bien servie depuis le début ?