Labeaume satisfait, Gosselin « isolé »
Le chef de l’opposition a continué d’exiger un référendum sur le tramway
En votant majoritairement pour Régis Labeaume, l’automne dernier, les gens de Québec ont en quelque sorte accordé « un chèque en blanc » pour le réseau de transport structurant, a déclaré Véronyque Tremblay en entrevue à LCN, hier matin.
Tout au long de la dernière campagne électorale municipale, M. Labeaume a parlé d’un éventuel réseau de transport collectif structurant, a rappelé la ministre déléguée aux Transports, en entrevue avec Mario Dumont.
« Non, il n’a pas été précis sur le type de projet structurant, mais les gens, lorsqu’ils ont voté pour lui, ils savaient qu’ils votaient un peu pour un chèque en blanc. Oui, un projet structurant, a-telle indiqué. Lequel ? Ils ne le savaient pas, et le maire avait dit bien, on va le faire savoir, dans le fond, après l’élection. »
RÉFÉRENDUM
Comme le projet sera payé en quasi-totalité par les gouvernements du Québec et du Canada, la ministre Tremblay s’est aussi dite surprise d’entendre parler de référendum.
« À partir du moment où nous sommes élus pour gouverner, on nous fait confiance pour prendre les meilleures décisions », a dit Mme Tremblay.
LA CAQ APPUIE LE PROJET
La CAQ s’est de son côté engagée à appuyer le projet de la Ville de Québec, mais à condition qu’il soit « bonifié » pour assurer une interconnexion avec la ville de Lévis, en passant par l’éventuel 3e lien interrives.
Après mûre réflexion, « on en arrive à la conclusion que bien que perfectible [...] le projet, il est intéressant pour la ville de Québec », a résumé le député caquiste Éric Caire. L’interconnexion avec la Rive-sud sera toutefois une « condition essentielle » à l’appui de la CAQ, a confirmé son collègue de Lévis, François Paradis.
M. Caire, qui était auparavant opposé aux projets de tramway et de SRB, a expliqué que sa formation appuie cette nouvelle proposition notamment parce qu’elle assure un lien avec les banlieues, et cela pour une fraction du prix.
« Il faut bien comprendre que notre engagement est à 60 % de 2,9 milliards maximum », a dit M. Caire, l’autre part devant être assurée par le fédéral. La CAQ croit ainsi pouvoir « sécuriser […] la réalisation du troisième lien ».
« La Coalition avenir Québec est plus que confuse sur ses positions sur le troisième lien et le réseau de transport structurant », a réagi le ministre des Transports, André Fortin, en rappelant que l’interconnexion avec Lévis fait déjà partie de l’entente ratifiée vendredi.
« SOUVENEZ-VOUS DES DEUX PREMIÈRES MOUTURES, TRAMWAY SRB : IL N’Y AVAIT RIEN POUR LES BANLIEUES EN PARTANT. DONC, DANS CE PROJET-LÀ, ON VOIT QU’IL Y A UNE DESSERTE DES BANLIEUES QUI EST SÉRIEUSE, QUI EST EFFICACE. […] ON EN ARRIVE À LA CONCLUSION QUE BIEN QUE PERFECTIBLE […] LE PROJET, IL EST INTÉRESSANT POUR LA VILLE DE QUÉBEC. » — Éric Caire, porte-parole de la Coalition avenir Québec pour la Capitale-nationale