Les diplomates russes expulsés par Londres
LONDRES | (AFP) Des diplomates russes ont quitté valise à la main leur ambassade hier, à l’expiration de l’ultimatum fixé par Londres pour sortir du pays en rétorsion à l’empoisonnement d’un ex-espion russe.
Et l’affaire n’a pas été évoquée par le président américain Donald Trump lors d’un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Theresa May avait dévoilé la semaine dernière une série de mesures contre Moscou, l’accusant d’être responsable de l’attaque à l’agent innervant menée contre l’ex-agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, à Salisbury, le 4 mars.
PROGRAMME « NOVITCHOK »
Londres considère que la Russie a commandité cette attaque commise au moyen d’un agent neurotoxique de la famille des « Novitchok », fabriqué selon les Occidentaux par son complexe militaire.
Le Kremlin affirme même qu’aucun programme du nom de « Novitchok » n’a existé, mais un scientifique a raconté hier à un média d’état russe avoir participé à la conception de ces redoutables agents toxiques.
« Le Novitchok n’est pas une substance, c’est tout un système d’armes chimiques », a expliqué Leonid Rink dans un entretien avec l’agence de presse d’état Ria-novosti, qui le présente comme l’un des concepteurs de ce programme datant de l’époque soviétique.
Cette phrase a toutefois... disparu quelques heures plus tard du site de l’agence, qui a amendé le texte où le chimiste est désormais présenté comme « l’un des concepteurs de l’agent toxique qui a reçu le nom de “Novitchok” en Occident ».