L’océanic apprend à la dure
L’entraîneur Serge Beausoleil tentera de remettre ses joueurs dans le droit chemin
RIMOUSKI | Serge Beausoleil s’explique mal les déboires de l’océanic depuis le début des séries éliminatoires. À l’exception du troisième match à Moncton, les Rimouskois parviennent difficilement à contenir la vitesse et l’exécution des Wildcats, même si 31 points séparaient les deux équipes à l’issue du calendrier régulier.
Le directeur-gérant et entraîneur-chef de l’océanic a cru bon dissiper l’atmosphère lourde qui régnait dans son vestiaire en tenant un court entraînement d’une vingtaine de minutes, hier après-midi, au Colisée Financière Sun Life.
Les Bas-laurentiens ont pu exprimer toutes leurs frustrations sur la patinoire en vue du cinquième affrontement contre Moncton, prévu ce soir à Rimouski. Malgré tout, cette série huitième de finale est à égalité 2-2.
« Je n’ai pas toutes les réponses (sur le jeu des Wildcats). On savait qu’ils sortiraient très forts. Ils jouaient leur vie et ils ne voulaient pas revenir ici à 1-3. Nos gars sont en train d’apprendre c’est quoi des matchs de playoffs. Il y en a plus de la moitié qui n’en ont jamais joué. Je leur ai dit que Moncton représentait un animal blessé et on n’a pas rivalisé au niveau de l’intensité. On s’est laissé déranger hier (mercredi) par des incidents qui font partie intégrante du hockey. Nous sommes tombés dans le mécontentement assez rapidement », explique Beausoleil.
LA BATAILLE DES UNITÉS SPÉCIALES
Pour reprendre l’avantage de la série, l’océanic devra impérativement gagner la bataille des unités spéciales ce soir à Rimouski.
La meilleure équipe défensive cette saison dans la LHJMQ a déjà accordé six buts aux Wildcats à court d’un homme. Elle se situe à l’avant-dernier rang parmi toutes les formations en séries éliminatoires avec un taux d’efficacité de seulement 72,7 %.
« Notre pain et notre beurre en désavantage numérique sont de bons marquages et de bloquer les lancers adverses. Hier (mercredi), tous leurs tirs se rendaient au filet. Pourquoi ils (les joueurs) ne l’ont pas fait ? Je ne peux pas te le dire. La coche de moins au hockey est ce que tu as vu mercredi. S’ils veulent gagner, ils n’ont qu’à suivre Dove-mcfalls (Samuel). Notre capitaine veut gagner, il mange des minutes et il fait tout ce qu’il doit faire. Ils ont juste à le suivre de A à Z », soutient Serge Beausoleil.
SÉPARER LAFRENIÈRE DE SEITZ
Le retour de l’équipe au Colisée Financière Sun Life permettra aussi à l’océanic d’éviter d’opposer Alexis Lafrenière à Dylan Seitz. L’attaquant des Wildcats a suivi la recrue de 16 ans mercredi durant toute la soirée. À certains moments, Seitz ne savait pas où était située la rondelle sur la patinoire tellement il restait cimenté à Lafrenière.
« On faisait cela sur Mario Lemieux dans les années 1980. Je ne pensais pas que ça existait encore dans le hockey en 2018. Il faut vivre avec cela », estime Beausoleil.