Une jeune autiste qui a trouvé sa place
Après avoir enchaîné les échecs professionnels et le stress causé par le service à la clientèle, une jeune autiste a finalement trouvé sa place en travaillant avec les animaux dans un hôpital vétérinaire.
« J’adore travailler avec les animaux, leur présence diminue mon anxiété », souligne Élisa Thibault, 22 ans, qui est d’ailleurs propriétaire d’un cheval et étudie en équitation thérapeutique pour aider les jeunes comme elle.
La jeune femme vit avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) non spécifié avec un trouble de l’attention. Elle a également un trouble de l’anxiété.
Mme Thibault, qui a reçu son diagnostic en 2008, est allée à l’école régulière mais a dû terminer son secondaire dans un Centre d’éducation aux adultes.
HABILETÉS SOCIALES
Depuis six mois maintenant, Élisa Thibault travaille comme animalière à l’hôpital vétérinaire Victoria, qui détient cinq établissements à Montréal et sur la Rive-sud.
Elle s’occupe de la propreté des locaux, de l’entretien des cages et prend soin des animaux. Elle assiste également la technicienne en santé animale dans ses tâches.
C’est le sixième emploi qu’occupe Mme Thibault depuis trois ans. Elle avait tenté sa chance dans le commerce de détail et dans la restauration rapide, mais elle n’est pas assez habile socialement pour travailler avec le public, selon ses dires.
« AGRÉABLE À CÔTOYER »
Élisa Thibault est à l’aise dans la routine que lui confère son travail comme animalière. Elle arrive aussi à s’adapter à des changements ou à apprendre de nouvelles tâches.
« Elle est vraiment agréable à côtoyer. Elle est passionnée par son travail, elle aime apprendre. Il faut s’ajuster, répéter plus souvent les instructions, mais ça n’alourdit pas mon travail », assure Dre Kantuta Moran, vétérinaire et gérante de l’hôpital à Verdun.
La jeune femme est tellement appréciée dans son milieu de travail que la patronne de l’hôpital de St-lambert, où elle a travaillé les trois premiers mois, a demandé à ce qu’elle revienne avec elle, dès la semaine prochaine. « J’ai insisté pour qu’on me la ramène parce qu’elle est très dévouée », souligne la Dre Christine Carle.