Vettel résiste aux assauts de Bottas
Un mécano de Ferrari blessé sérieusement dans les puits
SAKHIR, Bahreïn | (AFP) « Une victoire douce-amère ». Ce sont les mots de Ferrari pour qualifier le succès de Sebastian Vettel au Grand Prix de F1 de Bahreïn, hier, au cours duquel son coéquipier Kimi Räikkönen a renversé un des mécaniciens de la Scuderia.
Pour sa 200e course, l’allemand a devancé les Mercedes du Finlandais Valtteri Bottas et du Britannique Lewis Hamilton, qui était neuvième sur la grille après de ternes qualifications et une pénalité de cinq places en raison d’un changement de boîte de vitesses.
Le vainqueur des deux premiers GP de la saison accroît ainsi son avance en tête du Championnat du monde, à 17 points sur Hamilton et 28 sur Bottas.
« Cette journée se termine sur des sentiments mitigés, a réagi Vettel sur le podium, face à plusieurs membres de son équipe les larmes aux yeux. J’envoie mes voeux [à notre mécanicien], je sais que nos gars prennent soin de lui. »
L’homme, prénommé Francesco, souffre d’une fracture tibia-péroné, a indiqué Ferrari sur Twitter.
Les commissaires de course ont infligé à la Scuderia une amende de 50000 euros (environ 78 000 $ CAN), estimant que « l’équipe avait laissé partir la voiture d’une façon dangereuse pour son personnel et qui a causé une blessure ».
Räikkönen était troisième, derrière Vettel et Bottas et devant Hamilton, quand il s’est arrêté pour la seconde fois au stand au 36e tour. Son abandon, après avoir renversé l’un des hommes chargés de changer ses roues, a changé la physionomie de la course.
« Ce qui est arrivé à notre gars Francesco est très malheureux », a réagi Räikkönen sur le site internet de la Scuderia. « Tout ce que je sais, c’est que j’ai démarré quand j’ai vu le feu vert, et je ne pouvais pas savoir qu’il y avait un problème avec ma roue arrière gauche. J’ai vu que quelqu’un était blessé et l’équipe m’a immédiatement demandé de m’arrêter. Il va falloir essayer de comprendre ce qui s’est passé. »
PASSAGE AUX PUITS ANNULÉ
Vettel a, en effet, été contraint d’annuler son deuxième passage dans les puits et de terminer sur des pneus à la fois plus tendres et plus anciens que ceux de ses deux premiers poursuivants. Il a logiquement vu Bottas revenir à sa hauteur et lui a résisté dans les deux derniers tours, le Finlandais échouant à 699/1000.
« Quand on m’a dit à quelle allure allait Valtteri, je me suis dit : impossible ! », a raconté le quadruple champion du monde. « Je pensais que c’était échec et mat, mais j’ai pris soin de mes pneus autant que possible. C’était moins une. [...] Gagner dans ces conditions est encore meilleur. »
La recrue française Pierre Gasly (Toro Rosso) a signé la belle surprise du weekend. Dans le top 10 de chaque séance d’essais libres, il était cinquième sur la grille et quatrième à l’arrivée.