Mark Zuckerberg admet son échec
Le patron de Facebook a défendu l’intégrité du réseau social hier
WASHINGTON | (AFP) Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a admis hier avoir échoué à protéger la vie privée des utilisateurs dont les données personnelles ont pu être utilisées à des fins politiques, tout en défendant un réseau mondial « sûr ».
Pour sa première apparition très attendue devant une commission conjointe du Sénat, il a répondu pendant plusieurs heures aux questions des parlementaires inquiets des « abus de confiance » du réseau social. Il doit aussi être entendu aujourd’hui à la Chambre des représentants.
Le multimilliardaire a répondu de manière détaillée à la majorité des questions des parlementaires, dont certains montraient une méconnaissance des enjeux technologiques du débat. « Nous ne vendons pas de données », a-t-il affirmé, niant que le groupe soit un outil de surveillance.
Le réseau social a selon les élus échoué à protéger les données personnelles des utilisateurs et permis des manipulations politiques. La polémique a pris une tournure retentissante mi-mars avec l’éclatement du scandale Cambridge Analytica (CA).
COURSE AUX ARMEMENTS
Mark Zuckerberg a assuré que sa société était engagée dans « une course aux armements » contre « des gens en Russie dont le travail est d’exploiter nos systèmes et autres systèmes internet ». Il a également confirmé que Facebook coopérait dans l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans la campagne.
Certains parlementaires se sont dits décidés à légiférer pour mieux encadrer Facebook et les groupes internet.
Mark Zuckerberg a indiqué qu’il soutiendrait une régulation « si elle est bonne ». Il a également assuré que Facebook aurait toujours une version gratuite et estimé que la plateforme n’était pas « un monopole ».
« Nous n’avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c’était une grosse erreur. C’était mon erreur et je suis désolé. [...] Il est évident aujourd’hui que nous n’avons pas fait assez pour empêcher ces outils d’être utilisés de façon malintentionnée » – Mark Zuckerberg, PDG de Facebook