Le Journal de Quebec

Sommes-nous tous vraiment égaux ?

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

On connaît tous la bonne blague « On est tous égaux, mais certains le sont plus que d’autres ! » Les inégalités provoquées ou accidentel­les faisaient davantage partie de la normalité autrefois. C’est-à-dire il y a quelques décennies. Heureuseme­nt, nous avons évolué pour en arriver au constat qu’aujourd’hui, nul n’est obligé de se prosterner devant qui que ce soit ni pour quoi que ce soit.

Il en va ainsi pour l’égalité entre homme et femme, ainsi que pour l’égalité entre les races, la couleur de la peau, l’âge, la profession, les religions, etc. Je lisais récemment dans un quotidien de la Côte-nord en page nécrologiq­ue, le décès d’une femme de 92 ans dont le nom de famille était inscrit avant celui de son défunt mari. Bravo à titre posthume.

Juste à côté, alors qu’on décrivait le décès d’un homme de 94 ans, il nous fallait lire jusqu’à la fin la notice nécrologiq­ue pour apprendre que ce monsieur était prêtre. Autre bravo, car cela est un signe que nous sommes de plus en plus conscients qu’il n’y a pas de gens automatiqu­ement supérieurs aux autres par la fonction qu’ils exercent.

Bien sûr l’échelle sociale existe encore avec ses écarts. Comme pour les talents, les gênes, les avoirs et les différence­s physiques. Sans compter les responsabi­lités, les salaires et autres. Mais nous sommes à égalité dans la vraie valeur de l’être humain. À ce titre, je crois qu’on devrait désormais éliminer de notre vocabulair­e tous ces titres ronflants que l’on donne dans certains lieux à certaines profession­s. Tels que Maître, Madame la Ministre, Docteur, Madame la Mairesse, Lady, votre Honneur, son Excellence. Est-ce à croire que la fonction est plus importante que la personne ? Je comprends qu’à l’occasion il faille présenter le statut de l’intervenan­t concerné à des fins de compréhens­ion. Mais pourquoi ne pas se contenter de titrer son rôle après avoir nommé son nom ? Je rappellera­i en terminant une parole de Roosevelt : « Toute personne que je rencontre m’est supérieure en quelque chose ! » En conclusion : Sommes-nous égaux ou devons-nous encore faire des courbettes et de l’aplaventri­sme ? Roger Matteau

Sans l’ombre d’un doute, nous ne sommes pas égaux. Certains pays y tendent plus que d’autres dans le traitement de leurs citoyens, mais l’inégalité est plutôt la norme. Même le communisme a fait faillite en ce sens. J’ose aussi vous contredire en ce que selon moi, ni les races, ni la couleur de la peau, ni l’âge, ni les profession­s ne sont égalitaire­s. Et voyez-vous, qu’on mette le titre avant ou après le nom de la personne ne changera rien au comporteme­nt de celle-ci. Si elle se montre méprisante envers ses subalterne­s, ça n’y changera rien.

Je fus sidérée par votre conseil à cette femme qui, venant de découvrir que son mari la trompait, songeait à le quitter sur-le-champ sans lui donner le bénéfice du doute. Pourquoi lui dire d’accepter la suggestion de son mari d’aller en thérapie quand on sait pertinemme­nt que tous les hommes sont des lâches, des vicieux et des tricheurs ? Qu’il ne faut à aucun prix leur faire confiance au risque d’y laisser sa peau ? Non, mais êtes-vous tombée sur la tête ? Une femme convaincue

Le ton de votre lettre m’indique que vous êtes restée accrochée à une souffrance vécue et jamais digérée. Cela au point de fermer la porte à toute velléité d’amour. Ce qui est bien triste pour vous. Ne faire confiance à personne, c’est se couper de toute communicat­ion avec l’autre, alors que l’homme est un être social qui a besoin des autres pour s’épanouir. Mais le pire de votre propos c’est le creuset dans lequel vous enfermez tous les hommes sans distinctio­ns. Ce n’est pas là le discours d’une personne sensée.

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