Des tensions qui risquent d’attirer d’autres groupes
La situation en Syrie pourrait avoir un impact
Les vives tensions à l’international, exacerbées par l’escalade du conflit syrien, risquent d’inciter des groupes supplémentaires à se rendre dans Charlevoix pour manifester au G7.
« Ce sont des choses dont on tient compte », explique l’ex-policier Mario Berniqué, qui a notamment oeuvré en marge du Sommet des Amériques à Québec en 2001, du G8 à Montebello en 2008 et du G20 à Toronto en 2010.
« Chaque manifestant a sa propre cause. Oui, ça peut changer des choses. Oui, il peut y avoir un groupe supplémentaire ou plus radical qui va être là. Et, oui, à la suite de l’attaque en Syrie, peut-être qu’il y en a qui trouvent que les Américains jouent trop dur et qui vont se joindre à cette cause-là », analyse l’expert, qui précise que pareille réflexion est à se faire au sein du corps de sécurité.
Des événements d’une telle envergure sont précisément choisis par certains « groupes connus », qui seront « suivis » et « infiltrés » par les forces de l’ordre, estime M. Berniqué.
« SÉCURITÉ MAXIMALE »
« La sécurité est à son maximum. Tout est déjà révisé de jour en jour. C’est une analyse constante », indique M. Berniqué.
Un autre expert en sécurité estime quant à lui que les tractations à l’international n’auront pas d’impact sur la sécurité entourant le G7.
« Ça n’a pas vraiment d’impact. Dans un événement comme ça, on s’attend toujours au pire de toute façon », estime le directeur des opérations chez Titan Détection, Éric Buchlin, qui a contribué à la sécurité au G8 en France, en 2003.
Néanmoins, le G7 « est une tribune pour les gens qui veulent faire parler d’eux », indique M. Buchlin, « peu importe leurs motifs ». Celui de la guerre en Syrie s’ajoutera-t-il à la liste de doléances des manifestants ?
« C’est une question qui se pose, répond Mario Berniqué. Il ne faut rien banaliser. »