Une passerelle flottante « unique au monde »
14,8 M$ seront investis pour un projet d’aménagement du pied de la chute
Une passerelle semi-submersible immersive « unique au monde » permettra aux touristes et résidents de Québec de contempler de très près, à même les embruns, toute la puissance de la chute Montmorency. Le Parc de la Chute-montmorency aspire à dépasser le million de visiteurs annuellement grâce à cet attrait.
« C’est un projet qui frappe l’imaginaire, unique au monde », a souligné le PDG de la Sépaq, John Mackay, qui a annoncé en grande pompe hier, aux côtés de plusieurs élus, le vaste projet d’aménagement du pied de la chute Montmorency, que Le Journal avait révélé en janvier. Le projet nécessite des investissements de 14,8 M$ du gouvernement du Québec.
Après des années de tergiversations et de projets abandonnés, cette fois-ci semble la bonne. Les appels d’offres sont lancés aujourd’hui. La construction doit débuter à l’automne, pour une livraison complète de l’« Expérience Chute » au printemps 2021.
La passerelle semi-submersible, un défi d’ingénierie pensé au Québec qui n’existe nulle part ailleurs, est le concept phare du projet. « On aura l’impression de se promener et d’avoir l’eau jusqu’à la taille », a souligné le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette.
Vêtus d’imperméables, plus de 750 marcheurs pourront simultanément traverser d’une rive à l’autre cette passerelle flottante conçue pour résister à la pression du débit d’eau et pour s’ajuster au niveau du bassin. Une expérience « distinctive et sensorielle », promet-on.
ACCÈS AU BASSIN
À cette passerelle s’ajouteront trois autres sections au circuit piétonnier prévu (voir encadré), soit une traverse contemplative à l’emplacement du pont ferroviaire, un sentier « minéral » à l’est et un sentier « nature » à l’ouest de la chute, la plus haute au Canada.
Ce dernier sentier prévoit des accès au bassin pour les pêcheurs et pour ceux qui auront envie de se mettre les pieds à l’eau.
Le projet – qui a été retenu plutôt que celui de mini-croisières de Croisières AML pour des raisons environnementales – est en harmonie « avec le site patrimonial très important, un milieu naturel qu’il faut respecter », a soulevé le ministre responsable de la région de la Capitale-nationale, Sébastien Proulx.
ATTRAIT INTERNATIONAL
Cette expérience contribuera « encore davantage » à placer le Parc de la Chute-montmorency au rang des attractions internationales, a mentionné le ministre Blanchette. La Sépaq entend passer de 890 000 visiteurs annuellement à plus d’un million grâce à ce grand projet.
La chute Montmorency est l’attrait le plus visité dans la région, après le Vieux-québec.
Quant à la deuxième phase du projet imaginée par Daoust Lestage, qui comprendrait notamment la réfection du bâtiment d’accueil, du stationnement et l’aménagement de jeux d’eau et de jardins, la Sépaq « a l’ambition » de la réaliser, mais rien n’est attaché pour l’instant.
« C’est une question de chronologie. […] On va y aller à la petite bouchée […], développer [les projets] un par un », a indiqué M. Mackay, prudemment.