Régis Labeaume approché par Amazon aux Nations Unies
Le géant américain intéressé à l’incubateur Le Camp, dans la Vieille Capitale
NEW YORK | Les représentants d’amazon étaient des auditeurs attentifs au discours de Régis Labeaume, à L’ONU. Le géant du web s’est montré intéressé par l’incubateur Le Camp.
Un directeur de la multinationale a approché le maire de Québec quelques minutes après sa présentation lors d’un forum sur le développement des petites et moyennes entreprises à L’ONU. M. Labeaume y a décrit le « modèle de Québec » pour l’accompagnement des entreprises, et en particulier l’incubateur et accélérateur d’entreprises Le Camp.
« Ils cherchent des incubateurs pour entrer et offrir de l’argent et des services », a révélé le maire, après la courte rencontre dont Le Journal a été témoin. Très intéressé, le maire y a vu une offre de service, mais aussi un intérêt pour un investissement futur. Cela pourrait mener à des partenariats financiers avec des entreprises de Québec, s’est-il réjoui.
Le maire promet d’organiser une rencontre sous peu. « Je vais l’appeler, je vais lui dire : “Viens nous voir.” On va l’amener au Camp. »
Quelques minutes plus tard, M. Labeaume a aussi été accosté par des représentants chinois de l’international Council for Small Business (ICSB), qui organisaient le forum. Ceux-ci souhaitaient que le maire vienne faire une présentation en Asie.
Le premier pas de Québec à L’ONU pourrait en effet mener à d’autres opportunités pour la ville, et le modèle mis en place par Régis Labeaume mérite d’être connu à travers le monde, croient Louis Jacques Filion, professeur retraité de HEC Montréal, et Chantal Line Carpentier, chef du bureau new-yorkais de la United Nations Conference on Trade and Development.
MODÈLE À IMITER
« Ce que Régis Labeaume a fait à Québec avec le tourisme et l’entrepreneurship est un modèle qu’il faut partager partout sur la planète », a affirmé M. Filion, chercheur reconnu par L’ICSB.
C’est d’ailleurs lui qui a recommandé à L’ICSB de recevoir M. Labeaume à New York. « Quand on pense à l’entrepreneurship au Canada, chez les maires, on pense au maire de Québec et au maire de Calgary », a-t-il soutenu.
Plus la réputation entrepreneuriale de la capitale se forgera, plus la ville en tirera des bénéfices, croit-il. Cette future reconnaissance apportera davantage de tourisme et présentera un attrait certain pour les entrepreneurs, estime M. Filion.
EFFET DE DÉMONSTRATION
Mme Carpentier croit aussi que l’expérience de Québec doit être partagée. « C’est l’effet de démonstration. D’autres villes peuvent se dire : “Si Québec le fait, on peut le faire nous aussi” ». D’ailleurs, il est fort probable que le maire soit invité de nouveau à participer à des rencontres sous la coupe des Nations Unies, a-t-elle fait savoir. « Maintenant que je connais ce modèle innovant, je me dis que je vais mettre M. Labeaume sur la liste pour venir parler aux maires des autres villes. »
« On a un modèle exceptionnel », s’est félicité M. Labeaume, qui compte accepter les invitations pour continuer de développer des opportunités d’affaires pour Québec, comme celle avec Amazon.