Le Journal de Quebec

Régis Labeaume approché par Amazon aux Nations Unies

Le géant américain intéressé à l’incubateur Le Camp, dans la Vieille Capitale

- STÉPHANIE MARTIN

NEW YORK | Les représenta­nts d’amazon étaient des auditeurs attentifs au discours de Régis Labeaume, à L’ONU. Le géant du web s’est montré intéressé par l’incubateur Le Camp.

Un directeur de la multinatio­nale a approché le maire de Québec quelques minutes après sa présentati­on lors d’un forum sur le développem­ent des petites et moyennes entreprise­s à L’ONU. M. Labeaume y a décrit le « modèle de Québec » pour l’accompagne­ment des entreprise­s, et en particulie­r l’incubateur et accélérate­ur d’entreprise­s Le Camp.

« Ils cherchent des incubateur­s pour entrer et offrir de l’argent et des services », a révélé le maire, après la courte rencontre dont Le Journal a été témoin. Très intéressé, le maire y a vu une offre de service, mais aussi un intérêt pour un investisse­ment futur. Cela pourrait mener à des partenaria­ts financiers avec des entreprise­s de Québec, s’est-il réjoui.

Le maire promet d’organiser une rencontre sous peu. « Je vais l’appeler, je vais lui dire : “Viens nous voir.” On va l’amener au Camp. »

Quelques minutes plus tard, M. Labeaume a aussi été accosté par des représenta­nts chinois de l’internatio­nal Council for Small Business (ICSB), qui organisaie­nt le forum. Ceux-ci souhaitaie­nt que le maire vienne faire une présentati­on en Asie.

Le premier pas de Québec à L’ONU pourrait en effet mener à d’autres opportunit­és pour la ville, et le modèle mis en place par Régis Labeaume mérite d’être connu à travers le monde, croient Louis Jacques Filion, professeur retraité de HEC Montréal, et Chantal Line Carpentier, chef du bureau new-yorkais de la United Nations Conference on Trade and Developmen­t.

MODÈLE À IMITER

« Ce que Régis Labeaume a fait à Québec avec le tourisme et l’entreprene­urship est un modèle qu’il faut partager partout sur la planète », a affirmé M. Filion, chercheur reconnu par L’ICSB.

C’est d’ailleurs lui qui a recommandé à L’ICSB de recevoir M. Labeaume à New York. « Quand on pense à l’entreprene­urship au Canada, chez les maires, on pense au maire de Québec et au maire de Calgary », a-t-il soutenu.

Plus la réputation entreprene­uriale de la capitale se forgera, plus la ville en tirera des bénéfices, croit-il. Cette future reconnaiss­ance apportera davantage de tourisme et présentera un attrait certain pour les entreprene­urs, estime M. Filion.

EFFET DE DÉMONSTRAT­ION

Mme Carpentier croit aussi que l’expérience de Québec doit être partagée. « C’est l’effet de démonstrat­ion. D’autres villes peuvent se dire : “Si Québec le fait, on peut le faire nous aussi” ». D’ailleurs, il est fort probable que le maire soit invité de nouveau à participer à des rencontres sous la coupe des Nations Unies, a-t-elle fait savoir. « Maintenant que je connais ce modèle innovant, je me dis que je vais mettre M. Labeaume sur la liste pour venir parler aux maires des autres villes. »

« On a un modèle exceptionn­el », s’est félicité M. Labeaume, qui compte accepter les invitation­s pour continuer de développer des opportunit­és d’affaires pour Québec, comme celle avec Amazon.

 ?? PHOTO STÉPHANIE MARTIN ?? Le maire de Québec a soulevé l’intérêt des délégués venus assister à la conférence sur le développem­ent durable des petites et moyennes entreprise­s, au siège social de l’organisati­on des Nations Unies. On voit Régis Labeaume, sur place, hier.
PHOTO STÉPHANIE MARTIN Le maire de Québec a soulevé l’intérêt des délégués venus assister à la conférence sur le développem­ent durable des petites et moyennes entreprise­s, au siège social de l’organisati­on des Nations Unies. On voit Régis Labeaume, sur place, hier.

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