EN RAFALE
LANTERNE SUR LA VILLE
Considérant toute l’importance qu’a prise pour lui le Séminaire de Québec, Stéphan La Roche n’est pas peu fier d’avoir la chance de travailler sur la mise en valeur des collections du Musée de l’amérique francophone. « Un beau retour des choses », évaluet-il. L’établissement, qui est géré par le Musée de la civilisation, se trouve sur le site fondateur du Séminaire, devenu le Collège François-de-laval. Ce Musée regroupe des collections richissimes que les gens voient peu, des trésors méconnus qui méritent d’être mis en valeur. Il souhaite une transformation des lieux, et a embauché comme consultante, cet hiver, l’ex-conseillère municipale Julie Lemieux. Il espère être en mesure d’effectuer des annonces au cours des prochains mois, et aimerait en faire un de ses legs. Il voit la lanterne du Séminaire comme une lumière sur la ville, un signal important dans le paysage de Québec. « C’est un projet très porteur, dit-il, ce lieu doit en être un de fierté pour les Québécois. »
VIGNEAULT ET TRENET
De ses quatre années passées comme directeur des services culturels à la Délégation générale du Québec à Paris, M. La Roche garde plusieurs bons souvenirs. Il n’oubliera jamais, entre autres, sa soirée avec Gilles Vigneault, lors du décès de Charles Trenet. M. Vigneault ouvrait une série de spectacles, et M. La Roche s’est retrouvé en sa compagnie pour le souper. « Le jour de ses premières, il se cloîtrait en quelque sorte, ne lisait pas les journaux et n’écoutait pas la télévision », raconte M. La Roche qui, pendant le repas, lui a appris le décès de Charles Trenet. M. Vigneault le connaissait personnellement. La nouvelle a eu l’effet d’un choc. « Nous étions dans un restaurant du boulevard Saint-germain. M. Vigneault s’est mis à chanter des chansons de Charles Trenet. Je pensais qu’il ferait un couplet, mais il a commencé par L’âme des poètes, puis il a enchaîné avec une deuxième et une troisième chanson, qu’il connaissait toutes par coeur, se souvient-il. Tout le restaurant s’est complètement immobilisé. Les gens connaissaient M. Vigneault, et ils savaient pour le décès de M. Trenet. Ce fut un moment unique. »
GRANDE FRESQUE
Lors de son passage au bureau de Québec de la SODEC, M. La Roche est devenu directeur du quartier de Place Royale, là où Champlain a basé son habitation en 1608. Il a participé à la rénovation des maisons Smith et Hazeur. Puis, en collaboration avec la Commission de la Capitale nationale, il a contribué à la réalisation de la Grande fresque des Québécois. Cette oeuvre magnifique, qu’on peut voir dans la côte de la Montagne, est devenue depuis le deuxième endroit le plus photographié à Québec, après le Château Frontenac.
PALAIS MONTCALM
En 2005, Stéphan La Roche a travaillé sur le plan d’affaires et stratégique du Palais Montcalm, à la demande de l’administration L’allier. « Au bout de quelques mois, quand j’ai remis mon premier rapport, le maire m’a dit : c’est formidable, on est tout à fait d’accord. Maintenant, arrête de nous dire ce qu’il faut faire et fais-le. C’est sa phrase », relate-t-il avec amusement. Il a donc été nommé directeur général du Palais, où il a accompagné le chantier qui allait en faire cette fameuse maison de la musique. « Ç’a vraiment été aussi une expérience formidable, et je suis très fier d’avoir participé à ça, car la salle Raoul-jobin est magique. » Il a également eu la chance d’y côtoyer Élise Paré-tousignant, une femme qu’il admire beaucoup.