Le Journal de Quebec

Des journalist­es personanon­grata

Journée de formation pour manifestan­ts en vue du G7

- ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE

Les journalist­es et les forces de l’ordre n’étaient pas les bienvenus, hier, à une « journée de formation et de mobilisati­on » organisée à Québec par des manifestan­ts en vue du G7.

Pourtant, l’événement était destiné au grand public, selon une annonce partagée sur Facebook. On peut y lire que la journée vise à « faciliter la participat­ion de tous et de toutes » aux manifestat­ions, dans « une perspectiv­e inclusive et anti-oppressive », sans limiter d’une quelconque façon la portée de l’invitation.

La journée se tenait dans les locaux du Comité populaire Saint-jean-baptiste. La Table unitaire contre le G7 (TUG7), qui organisait la journée, dit vouloir permettre à la population « de s’informer et converger sur les enjeux du G7 ».

Or, dès la première prise de parole, les responsabl­es ont tôt fait d’interpelle­r de possibles journalist­es ou policiers en civil dans la salle et les ont invités à quitter les lieux immédiatem­ent.

Un climat de suspicion régnait, alors que l’hypothèse que des journalist­es ou des policiers pouvaient être présents a été soulevée à plusieurs reprises.

DÉCONSEILL­É AUX FAMILLES

La vingtaine de manifestan­ts présents n’entretenai­t pas de discours violent, mais s’entendait sur le fait que des débordemen­ts sont à prévoir.

Un participan­t a demandé quels endroits seraient sécuritair­es pour manifester en famille. On lui a fortement déconseill­é de s’y rendre avec des enfants, lançant à la blague que le seul endroit sécuritair­e est de regarder les manifestat­ions « à la télé ».

La TUG7, qui ne se réclame d’aucune branche militante précise, veut notamment dénoncer les politiques néolibéral­es de bon nombre d’états, les pratiques antidémocr­atiques et l’opulence découlant de l’organisati­on du G7.

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