LA MACHINE DES JETS
Les Golden Knights s’inclinent 4 à 2 lors du premier match de la finale de l’ouest
WINNIPEG | Les Jets ne redoutaient pas la fatigue après une victoire en sept matchs contre les Predators de Nashville. Ils disaient qu’ils se nourriraient de la passion de leurs partisans pour déstabiliser les Golden Knights de Vegas. Ils avaient raison.
Pour ce premier match de la finale de l’ouest, les Jets ont affiché leurs couleurs en triomphant des Golden Knights 4 à 2, hier, dans une ambiance survoltée avec la marée blanche des spectateurs du Bell MTS Centre.
Les Jets sont grands, gros, rapides et talentueux. L’équipe de Paul Maurice n’a aucun complexe et elle peut rêver à une première conquête de la coupe Stanley. À leur première présence dans le carré d’as, les Jets ont imposé leur loi contre la bande à Marc-andré Fleury.
Dès les premières minutes du match, ils ont contrôlé le jeu. À la 65e seconde, Dustin Byfuglien a fait bondir les partisans de leur siège en ouvrant la marque grâce à un boulet de canon. Quelques minutes plus tard, c’était au tour de Patrik Laine et de Joel Armia de toucher la cible. En moins de huit minutes, les Jets menaient 3 à 0.
C’était la fête à Winnipeg. Dans les gradins, on hurlait des « Fleury, Fleury, Fleury » et on veut Subban, en référence à Malcolm Subban, le gardien adjoint. C’était aussi un clin d’oeil au dernier tour où les fidèles des Jets ont conspué P.K. Subban.
« Je ne peux pas dire que c’était intimidant, j’aime ça quand c’est comme ça, ce n’était pas un mardi soir en Caroline, a dit Fleury. Nous n’avions pas joué depuis longtemps et les Jets étaient encore sur l’adrénaline. »
DE LA PAROLE AUX ACTES
Les Golden Knights ont réussi à se ressaisir après un mauvais départ, mais ils n’ont jamais menacé l’équipe hôte.
« On savait qu’ils étaient pour connaître un gros départ, mais on n’était pas prêt, a reconnu l’ailier des Knights, Jonathan Marchessault. Quand tu joues sur la route, tu dois éviter la tempête, nous n’avons pas réussi à le faire. »
En matinée, Laine avait dit que les Jets n’étaient pas les Kings de Los Angeles ou les Sharks de San Jose. Le Finlandais croyait que son équipe trouverait une façon de vaincre Fleury, intraitable depuis le début des séries.
« Il y a une façon de le déstabiliser et c’est en marquant des buts, avait mentionné l’ailier de 6 pi 5 po et 206 lb. Il est très bon depuis le début des séries, mais il n’a pas réellement été testé. Les Kings et les Sharks manquaient parfois de punch. »
À la septième minute, Laine a respecté sa prédiction en déjouant le gardien de Sorel d’un tir parfait lors d’une supériorité numérique.
ENCORE SCHEIFELE
Il n’y a pas de secret. Pour gagner en séries, tu as besoin de la contribution de tes meilleurs joueurs. Les Jets ont encore une fois misé sur leur incroyable premier trio, Dustin Byfuglien a participé à la fête avec un but et une passe et Connor Hellebuyck a fait le travail sans avoir besoin d’être spectaculaire.
Mark Scheifele (1 but, 1 passe) et Blake Wheeler (3 passes) ont étourdi la défense des Golden Knights. Après 13 matchs en séries, Scheifele a déjà 12 buts et 17 points à sa fiche. Le grand centre sera un sérieux candidat pour le trophée Conn-smythe advenant une première finale pour les Jets.
Brayden Mcnabb et William Karlsson ont marqué les deux buts de Vegas. Jonathan Marchessault a obtenu des passes sur les deux buts.
PEU DE TIRS
Pour rivaliser contre la puissance de leurs rivaux, les Knights devront absolument éviter les punitions. Les Jets ont marqué deux buts en supériorité numérique. Ils ont une première unité redoutable avec Scheifele, Wheeler et Paul Stastny ainsi que Laine et Byfuglien à la pointe.
Avec un pointage de 4 à 2 après 40 minutes, les Jets ont complètement fermé le jeu en troisième, limitant les Golden Knights à huit tirs. C’était L’ABC du jeu défensif. Hellebuyck a signé une de ses victoires les plus faciles depuis le début des séries avec seulement 19 arrêts.