Le Journal de Quebec

L’imputabili­té

- JÉRÔME LANDRY Animateur radio jerome.landry@quebecorme­dia.com

On dit souvent qu’au Québec jamais personne n’est imputable de ses erreurs, qu’il n’y a jamais de coupable pour rien.

Ce serait un peu dans notre ADN, une espèce de mentalité syndicale. On se protège les uns les autres. C’est pour ça que lorsqu’un politicien comme Régis Labeaume décide de pointer du doigt publiqueme­nt son bras droit Jonathan Julien, tout le monde en est estomaqué. On n’est pas habitués à ça. Pourtant, quand les coûts de la constructi­on d’une centrale de police dépassent les prévisions de plusieurs millions de dollars, il y a forcément un ou des coupables quelque part.

Dans ce cas précis, est-ce vraiment Jonathan Julien le coupable ? Est-ce le maire lui-même ?

Est-il vraiment possible de bâtir un QG pour la police de Québec à faible coût ?

Bien hâte d’entendre la version du maire plus tard aujourd’hui.

LE VRAI MAIRE

Le problème avec les propos de Régis Labeaume, c’est qu’il s’en est pris à celui qui semble gérer la ville pour vrai pendant que lui se pavane en Californie ou à L’ONU.

Quand on suit un peu la politique municipale, on a souvent l’impression que le vrai maire de Québec, celui qui administre pour vrai la municipali­té, c’est précisémen­t Jonathan Julien.

Quand vient le temps de répondre aux questions des citoyens et des médias sur des sujets « plates » comme le déneigemen­t, c’est Julien qu’on envoie au « bat ». C’est comme ça depuis 2007. Avant, c’était Richard Côté et François Picard qui devaient se taper les sales besognes, les mauvaises nouvelles.

CHÂTEAU DE CARTES

Un maire un peu « flyé » comme Régis Labeaume doit absolument pouvoir compter sur des administra­teurs de haut niveau pour éviter que son château de cartes ne s’écroule.

Là-dessus, Jonathan Julien a fait ses preuves depuis son arrivée en politique.

Mais pour la centrale de police, il faudra tout de même trouver qui s’est trompé.

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