La région de Québec pourrait s’autosuffire
La production porcine et acéricole pourrait répondre aux besoins caloriques de 93 % de la population
La région métropolitaine de Québec serait-elle capable de produire assez de nourriture pour combler les besoins énergétiques de toute sa population ? Oui, estime une chercheuse de l’université Laval, à condition d’aimer le filet de porc à l’érable.
C’est que la production porcine et acéricole de la capitale nationale et Chaudière-appalaches est tellement élevée qu’on pourrait théoriquement répondre aux besoins caloriques de 93 % des 1,1 million de personnes vivant sur ce territoire grâce aux produits cultivés et élevés ici.
« On produit 900 % de nos besoins en porc et 4000 % de nos besoins en sirop d’érable. Ce sont des productions très caloriques. On ne se mettra pas à manger neuf fois plus de porc et à utiliser toutes les terres agricoles disponibles pour faire pousser du blé », nuance toutefois l’étudiante à la maîtrise en agroalimentaire à l’origine de cette étude, Marilou Des Roberts.
UTOPIQUE
En limitant la variable porc-érable, la proportion de nourriture produite et consommée localement n’atteint donc que 38 % à Québec et ses environs.
« C’est utopique de dire que 100 % de ce qu’on va consommer va venir d’ici. On est “victime” du facteur de la saisonnalité au Québec. Par contre, on peut peut-être faire plus de place aux aliments locaux au moyen d’initiatives appuyées par une forme de législation, comme la politique bioalimentaire du Québec », mentionne Mme Des Roberts.
Le but de cette recherche vise avant tout, selon son auteure, à dresser un portrait de la production alimentaire dans la région.
D’ailleurs, en isolant la production alimentaire de la capitale nationale, on remarque que trois fruits et légumes sont produits en quantité supérieure à la demande locale, soit la canneberge (5 fois la demande), le chou et la betterave (2 fois la demande).