« Le processus de paix n’est pas mort »
NEW YORK | (AFP) Le secrétaire d’état américain et le conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale ont tous deux estimé hier qu’un accord de paix israélo-palestinien était possible après le transfert de l’ambassade des États-unis de Tel-aviv à Jérusalem.
« Le processus de paix n’est certainement pas mort », a déclaré le secrétaire d’état Mike Pompeo lors d’un entretien à la chaîne Fox. « Nous y travaillons dur », a-t-il assuré. « Nous espérons pouvoir trouver une issue favorable là-bas aussi. »
RUPTURE
Le déménagement de l’ambassade, jusqu’ici située à Tel-aviv, marque une rupture unilatérale avec des décennies de diplomatie américaine.
Elle va aussi à l’encontre du consensus international, qui voulait que les ambassades ne soient pas situées à Jérusalem tant que la question du statut de la ville n’avait pas été réglée entre Israéliens et Palestiniens.
Pour le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, loin de saper le processus de paix, ce déménagement « le rend plus facile » à mener à bien. « C’est la reconnaissance d’une réalité », a-til fait valoir hier lors d’un entretien à ABC.
« Reconnaître une réalité améliore toujours la probabilité de (parvenir à la) paix », a-t-il martelé.
ÉVOLUTION ?
Des milliers de Palestiniens sont attendus aujourd’hui à la frontière entre la bande de Gaza et Israël pour protester contre l’installation de l’ambassade américaine à Jérusalem.
« Ils ne réagissent pas bien », a reconnu l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman. Mais pour lui, leur perception « va évoluer avec le temps »