Le Journal de Quebec

Totalement RÉUSSI

L’opéra de Québec présente un Carmen riche musicaleme­nt et vocalement

- YVES LECLERC

Carmen fait partie des incontourn­ables de l’art lyrique. La production de l’opéra de Québec, qui met un terme à sa saison 2017-2018, est à la hauteur avec des solistes de qualité, un choeur qui excelle et qui est en évidence et un Orchestre symphoniqu­e de Québec frisant la perfection.

À l’affiche au Grand Théâtre de Québec, avec trois dernières représenta­tions, demain, jeudi et samedi, Carmen est superbemen­t livré avec des airs qui sont immensémen­t connus et la belle musique de Georges Bizet. Opéra en quatre actes, l’oeuvre du compositeu­r français, Car

men, raconte le destin tragique d’une jeune femme, cigarière dans une manufactur­e de tabac, assassinée par un amoureux rejeté et jaloux. Une femme éprise de liberté et qui fait tourner bien des têtes.

La production montée par l’opéra de Québec se distingue à plusieurs niveaux et la somme de tous ses éléments devient sa plus grande qualité.

Les solistes Ketevan Kemoklidze et Thiago Arancam excellent dans les rôles de Carmen et Don José. En plus de maîtriser sa partition vocale, la soprano d’origine géorgienne dégage toute la sensualité associée à son personnage.

Elle livre avec assurance, accompagné­e par un choeur fort efficace, L’amour est un oiseau rebelle et démontre, debout, sur le bout de ses orteils, toute son insolence lors d’un face-à-face avec le lieutenant Zuniga, à la suite de son arrestatio­n

Thiago Arancam se dévoile particuliè­rement lors du troisième et du quatrième acte, dans une finale toute dramatique et en intensité, où le choeur chante l’air du toréador à partir des coulisses.

Les deux chanteurs sont soutenus par une distributi­on où tout le monde offre du chant de qualité. La soprano Myriam Leblanc, qui fait ses débuts à l’opéra de Québec, est spectacula­ire, au retour de l’entracte, dans le rôle Micaëla, amoureuse de Don José.

UNE OEUVRE DE GROUPE

Les deux derniers actes de Carmen sont particuliè­rement forts. Il y a toute la dramaturgi­e de l’oeuvre, beaucoup de mouvements et de très belles performanc­es vocales de Thiago Arancam, Myriam Leblanc et de Ketevan Kemoklidze.

Très présent, le choeur et surtout sa section féminine est encore une fois de grande qualité, tout comme le choeur d’enfants, lors de La garde montante. Il y a beaucoup de voix dans Carmen.

L’OSQ, sous la direction du chef invité Giuseppe Grazioli, joue à la perfection. Jamais trop fort, l’ensemble livre avec précision toute la belle musicalité que l’on retrouve dans l’opéra de Bizet, présenté en 1875.

Créé trois mois avant sa mort, l’opéra Carmen est une oeuvre de groupe. Les solistes excellent, bien sûr, mais à travers un mariage où l’on retrouve de la belle musique, plusieurs airs connus, du chant juste et de qualité, des scènes de groupe et des choeurs qui bonifient le tout. Une autre réussite de la part de l’opéra de Québec.

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PHOTOS JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS 1. Carmen (Ketevan Kemoklidze) et Don José (Thiago Arancam) sont habités par une relation particuliè­rement complexe. 2. Le baryton Armando Pina livre le célèbre Toréador, en garde. 3. Carmen est superbemen­t livré.
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