Des cosmétiques à la lutte contre le cancer
RIMOUSKI | Depuis le début de ses activités en 2004, le Centre de recherche sur les biotechnologies marines de Rimouski a aidé plus de 200 entreprises de partout au Québec avec ses recherches et découvertes scientifiques en biotechnologies, entre autres.
C’est dans les locaux du centre qu’ont été développés, par exemple, des produits à haute disponibilité d’assimilation à base d’oméga-3 d’origine marine pour l’entreprise de Rimouski SCF Pharma.
LEVURE DE BIÈRE
C’est aussi grâce à des recherches sur les micro-organismes marins que l’entreprise Pit Caribou de L’anse-à-beaufils a pu lancer une bière faite d’une levure issue des côtes gaspésiennes.
Du collagène a même été extrait de la peau de poissons, qui sert à fabriquer des cosmétiques. Le centre héberge aussi des entreprises du secteur, dont Innovactiv et Organic Ocean.
« Le but est aussi de valoriser les coproduits de transformation de la pêche qui habituellement sont considérés comme des déchets », indique Guy Viel, directeur général du Centre de recherche sur les biotechnologies marines.
CANCERS
Tout ce qui y est découvert sert à créer des produits de santé naturels, médicaux, alimentaires ou des cosmétiques, entre autres. Des travaux sur un extrait d’un organisme du fleuve ont été effectués dans le but de développer un nouveau produit pour le traitement de divers cancers.
« C’est un secteur en pleine émergence mondialement », ajoute Guy Viel. Les efforts de la recherche interne se concentrent sur les trésors du fleuve et du golfe du Saint-laurent, étant donné la position stratégique du centre de recherche dans le Bas-saint-laurent.
Un projet de modernisation des équipements et des espaces du centre à Rimouski est en cours, et ce, pour les deux prochaines années, représentant un investissement de 3 M$.
MIEUX DESSERVIR
« Les travaux demandent une mise à jour des équipements, certains fonctionnant 24 heures sur 24. Le but est de vraiment bien desservir les entreprises et d’être à la fine pointe mondialement », précise Guy Viel.
Le centre est financé environ à 60 % par les gouvernements du Canada et du Québec, et 40 % par le privé.
« On y présente vraiment une vision de développement régional et le centre est un joueur-clef dans le domaine. Le centre est extrêmement spécialisé et repose sur une équipe très polyvalente, c’est ce qui lui confère sa réussite », conclut le directeur.