Le Journal de Quebec

Les Yankees touchés par le sort des policiers tués en service

L’organisati­on a élargi à tout le pays son envoi de fleurs aux familles des victimes

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AGENCE QMI | Quand un policier est tué en service aux États-unis, il y a de bonnes chances que des fleurs soient livrées à sa famille où à son lieu de travail de la part des Yankees de New York.

Le geste est apprécié même lorsque les fleurs sont offertes dans des endroits où la formation new-yorkaise est considérée comme l’ennemie jurée.

Ce fut le cas il y a un mois, quand un bouquet a été livré au poste de police de Yarmouth, au Massachuse­tts, après le décès de l’agent Sean Gannon dans le cadre d’une interventi­on dans un petit village de Cape Cod.

« Je suis un partisan des Red Sox de Boston depuis toujours, alors ma réaction a été de dire au livreur de les ramener avec lui, a lancé à la blague le chef de police de l’endroit, Frank Fredericks­on, au quotidien New York Times. Je plaisante, bien sûr. Ils [les Yankees] ont fait preuve de beaucoup de classe. Tous les gars voulaient voir les fleurs. »

TRADITION

L’organisati­on du baseball majeur avait comme tradition depuis plusieurs années d’honorer la mémoire des policiers de la région de New York qui perdaient la vie. En 2015, Sonny Hight, un ancien détective du service de police de New York devenu vice-président responsabl­e de la sécurité des Yankees, a décidé d’élargir la pratique à tout le pays.

« Je pensais simplement que les sacrifices de ces agents méritaient d’être soulignés. Que nous pouvions au moins envoyer des fleurs », a-t-il expliqué.

Hight insiste pour dire que l’envoi de fleurs dans tout le pays n’a pas été motivé par l’augmentati­on, depuis quelques années, des critiques envers les policiers qui abattent des civils dans l’exercice de leurs fonctions.

UN SOURIRE

En 2016, Jason Moszer, un agent de la ville de Fargo, au Dakota du Nord, a été tué. Son beau-fils, Dillan Dahl, âgé de 11 ans, était inconsolab­le, selon son père Tim. Quand les fleurs des Yankees sont arrivées, le garçon les a amenées dans sa chambre pour s’en occuper. Il voulait qu’elles durent le plus longtemps possible.

« C’était la première fois qu’il souriait en plusieurs jours », a raconté le père.

« De New York, ils pensent à nous malgré tout ce qu’ils ont à faire ? Ça prouve qu’ils ont de la classe », a pour sa part affirmé Tony Harris, un collègue du policier de Lebanon, en Indiana, Jacob Pickett, tué par balle le 2 mars.

Harris, un partisan des Cubs de Chicago, s’est procuré une casquette et un chandail des Yankees à cause du geste posé par l’organisati­on.

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