Une femme d’affaires pour la CAQ dans Taschereau
Svetlana Solomykina veut succéder à Agnès Maltais
Le chef caquiste François Legault a décidé de miser sur la docteure en science, gestionnaire, et stratège d’origine russe, Svetlana Solomykina, pour essayer de ravir le siège occupé depuis 1998 par Agnès Maltais dans Taschereau.
M. Legault en fera l’annonce cet après-midi, à 13 h, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Pur, dans le quartier Saint-roch.
Installée à Québec depuis 1992, Mme Solomykina a notamment été gestionnaire au sein du Groupe CGI, avant de fonder sa propre compagnie de services-conseils en 2011.
Elle a quitté la Russie il y a 25 ans, quelques mois après avoir obtenu un bac en génie chimique à l’université de technologie chimique Dmitri Mendeleïev de Moscou. Elle a ensuite complété ses études à Paris, puis à l’université Laval, en sciences, en philosophie et en gestion.
CONSEILS D’ADMINISTRATION
La femme d’affaires âgée dans la quarantaine, qui vit dans le quartier Sillery, est réputée pour sa grande implication dans différents conseils d’administration, dont celui du Cégep de Sainte-foy.
L’automne dernier, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, l’a nommée sur le conseil d’administration du CHU de Québec. Un bulletin interne du centre hospitalier indique qu’elle a été choisie pour son « expérience vécue à titre d’usager ».
En mai 2009, le conseil des ministres du gouvernement libéral de Jean Charest, à l’époque, avait aussi procédé à la nomination de Mme Solomykina, mais cette fois à titre de membre de la Commission des normes du travail, ce qui l’a amenée à présider, jusqu’en janvier 2016, un comité de planification stratégique.
UNE LUTTE SERRÉE À PRÉVOIR
Elle affrontera notamment l’actuel attaché de presse de la ministre libérale Dominique Vien, Florent Tanlet, qui a bien failli coiffer Agnès Maltais au fil d’arrivée lors des élections générales d’avril 2014.
La députée péquiste, qui a annoncé en janvier dernier qu’elle quittera la politique en fin de mandat, a été réélue, la dernière fois, avec une mince majorité de 451 votes sur son adversaire libéral.
La lutte était si serrée que Mme Maltais a déjà raconté qu’elle s’était même préparé un discours de défaite. Pour tenter de lui succéder, le Parti québécois a de son côté arrêté son choix sur l’ex-présidente de la Fédération des infirmières du Québec, Diane Lavallée.
La comédienne et ex-candidate d’option nationale, Catherine Dorion, qui s’était notamment fait remarquer pour ses vidéos sur le web, a remporté, au cours des dernières semaines, l’investiture du côté de Québec solidaire.
Si le parti indépendantiste de gauche considère Taschereau comme une circonscription « prenable », tous les partis risquent d’en dire autant, ce qui promet d’offrir l’une des batailles électorales les plus suivies à travers la province.