Huit manifestants libérés
Les accusés se disent victimes de la « répression policière »
Huit manifestants arrêtés en marge des manifestations anti-g7 ont retrouvé leur liberté moyennant plusieurs conditions, hier, après avoir passé pour la plupart trois jours à l’ombre.
Les six hommes et deux femmes ont comparu par visioconférence à la cour municipale du poste de police du parc Victoria, en avant-midi à Québec.
lls avaient précédemment plaidé non coupables à l’accusation d’attroupement illégal qui pèse sur chacun d’eux, à l’exception d’un homme de 36 ans qui a plutôt été arrêté pour avoir proféré des menaces sur internet.
Marc-andré Chapados avait été identifié par l’escouade en cybercriminalité de la Sûreté du Québec, pour ensuite être arrêté pendant une manifestation jeudi soir.
Dans une image obtenue par TVA Nouvelles et qui proviendrait de son compte Twitter, on aperçoit notamment un pistolet de nature inconnue, un vaporisateur chasse-ours, un masque à gaz et des pansements.
À sa sortie de la cour, l’individu a refusé de commenter cette accusation, mais a assuré qu’il n’avait pas l’intention de manifester avec un tel arsenal dans les rues de Québec.
« Non, non, non, s’est-il borné à dire. Je ne vous parlerai pas de ça, mais ça n’a aucun rapport. »
À l’unisson, les prévenus ont dénoncé la « répression policière » dont ils affirment avoir été victimes.
« Moi, je pense que c’est un procès politique, tout simplement. […] S’il y avait eu zéro arrestation [les autorités] auraient eu l’air fou, donc il fallait qu’elles donnent l’exemple », a soutenu l’un d’eux, Yannick St-jacques Lauriault.
Comme les six autres accusés d’attroupement illégal, l’homme se trouvait vendredi près de l’autoroute Dufferin-montmorency où d’autres manifestants ont mis le feu à un sofa pour bloquer la circulation.
Les accusés proviennent principalement de Québec, mais aussi de La Malbaie, Trois-rivières et Montréal.
Du nombre, une femme, Lynda Forges, fait aussi face à des accusations de méfait à un bien d’une valeur de moins de 5000 $ et d’avoir porté une arme dans un dessein dangereux, soit une bonbonne de poivre de cayenne, entre autres.
Un homme, Maxime Laliberté, fait de son côté face à une accusation supplémentaire d’entrave à un agent de la paix.
PLUSIEURS CONDITIONS À RESPECTER
Les prévenus ont pu quitter le poste de police moyennant plusieurs conditions, notamment de payer 500 $, de ne pas communiquer entre eux ou avec des membres du Réseau de résistance anti-g7 et de ne pas circuler dans un large périmètre au centre-ville de Québec. Ils seront de retour en cour le 19 juillet pour la suite des procédures.
Sur les 13 manifestants arrêtés à Québec pendant le G7, deux autres doivent encore comparaître demain au palais de justice, alors que deux ont été libérés sous promesse de comparaître. Un dernier s’en tire avec une simple contravention.