Le physique de l’emploi
Au sens propre comme au figuré, on peut faire confiance à Pierre-luc Poulin pour porter sur ses épaules la tradition du canoëkayak à Lac-beauport.
Avec ses 6 pi 3 po et 202 livres, il incarne le renouveau dans l’histoire de la pagaie sur cette étendue d’eau située au nord de Québec qui a produit plusieurs olympiens, dont la plus connue de tous est Caroline Brunet.
Membre de l’équipage à quatre, qui avait terminé 4e aux championnats mondiaux des moins de 23 ans l’an dernier, à seulement 116 millièmes de seconde de la victoire, Poulin s’investit dans l’objectif de tout un pays d’aligner un bateau au départ de l’épreuve du K4-500 m aux Jeux olympiques de Tokyo.
« On a une belle équipe qui est jeune et fraîche. On a avantage à prendre cette opportunité pendant qu’elle passe, pour réussir quelque chose. Des grandes médailles en K1, il y a Caroline (Brunet) et Adam (van Koeverden) qui l’ont fait, entre autres. On le sait ce que ça prend pour y arriver, mais le Canada n’a pas encore réussi dans l’histoire à avoir un K4 sur le podium aux championnats du monde ni aux Jeux olympiques. Ça nous chatouille de pouvoir le réussir », explique-t-il.
D’ABORD, LE PAYS
Selon le natif de Lac-beauport, qui dit avoir grandi avec une rame dans les mains, la mise en lumière de son potentiel passera d’abord par ce projet collectif. Pour sa carrière individuelle, on verra plus tard.
« Avec les années, si on voit que ça ne se passe pas, il y aura peut-être une décision à prendre au niveau individuel pour se spécialiser, mais pour l’instant, dans notre groupe, on est vraiment motivé pour avoir un podium en équipe. »