Des nouveaux médecins sensibles aux critiques
Certains craignent de voir leur profession dévalorisée
Les polémiques dans le domaine de la santé ne sont pas sans conséquence sur les jeunes médecins qui craignent de voir leur profession dévalorisée.
C’est avec une certaine déception que les étudiants en médecine ont vécu les récentes controverses, qu’il s’agisse de la rémunération des médecins spécialistes ou de certains cas de surfacturation, ont reconnu deux finissantes de l’université Laval hier, alors que l’institution tenait sa cérémonie annuelle de fin de formation pour ses médecins fraîchement diplômés.
« Ça affecte les étudiants, parce qu’à la base, on fait de la médecine parce qu’on veut quand même aider notre prochain. Je sais que ça semble utopique un peu, mais je pense qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui sont capables de traverser toutes les étapes qu’on traverse juste pour le standing », mentionne la Dre Marie-michèle Briand.
NEUF ANS DE FORMATION
« De toute façon, le standing, il y en a beaucoup moins avec tout ce qui se passe dans les médias », lance-t-elle.
Après neuf ans d’études universitaires en médecine, la résidente en psychiatrie s’envolera bientôt pour la Belgique où elle veut compléter un doctorat en recherche. Les polémiques ont nourri certains préjugés dans la population, croit-elle.
Pour sa collègue, la Dre Anne-marie Hamelin Morrissette, les critiques formulées à l’endroit des médecins ont quelque chose d’injuste.
« La grande majorité des médecins travaillent fort et donnent leur 100 % », plaide celle qui ira pratiquer la médecine familiale à Trois-pistoles dès septembre.
« Les gens qui font affaire directement avec nous, je pense qu’ils apprécient notre travail », se rassure-t-elle.
193 NOUVEAUX MÉDECINS
Les deux jeunes femmes font partie de la cohorte de 193 personnes à avoir terminé leurs études à l’université Laval. Du nombre, plusieurs ont choisi d’aller pratiquer en région, s’est réjoui le Dr Charles Bernard, président du Collège des médecins du Québec, qui était présent à la cérémonie.
Une situation qui s’explique par les nombreux partenariats noués avec des centres de santé en région, où les étudiants sont nombreux à se rendre en résidence.