Le Journal de Quebec

Ottawa condamne la répression

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AFP | Le gouverneme­nt canadien a « condamné » hier la répression des manifestat­ions antigouver­nementales au Nicaragua « par les forces de sécurité de l’état et des groupes paramilita­ires » et exhorté le régime de Daniel Ortega « à protéger le droit de ses citoyens de manifester pacifiquem­ent et en sécurité ».

« Nous condamnons les meurtres des manifestan­ts non armés commis par les forces de sécurité de l’état et des groupes paramilita­ires ainsi que les mesures de répression exercées à Managua et à Masaya », a déclaré Chrystia Freeland, ministre canadienne des Affaires étrangères.

« La population civile subit chaque jour les actes d’intimidati­on de ces forces. L’absence manifeste de justice et l’impunité de ces crimes sont inacceptab­les. Les auteurs de ces actes doivent en être tenus responsabl­es », a-t-elle dit dans un communiqué.

« Nous exhortons le gouverneme­nt du Nicaragua à protéger le droit de ses citoyens de manifester pacifiquem­ent et en sécurité. Les droits démocratiq­ues et de la personne doivent être respectés », a souligné Mme Freeland.

MANIFESTAN­TS BRUTALISÉS

Par ailleurs, 26 jeunes Nicaraguay­ens libérés hier ont dénoncé la violence du gouverneme­nt de Daniel Ortega. En larmes et réconforté­s par leurs proches, 15 jeunes ont été conduits par la police à la cathédrale de Managua et 11 autres ont été relâchés à Masaya.

Bayron Hernandez, 16 ans, a raconté avoir été arrêté par des paramilita­ires encagoulés. « J’ai essayé de courir, mais ils ont tiré en rafale et je suis tombé. Ils m’ont frappé et m’ont entaillé le crâne avec leur fusil AK », a-t-il déclaré.

Evert Padilla, libéré de la prison de El Chipote, à Managua, avait aussi participé aux manifestat­ions. Mais c’est à son domicile qu’il a été arrêté : « Ils ont cassé le verrou de la porte, ils ont emporté mes affaires, ils m’ont couché au sol et m’ont rué de coups », a témoigné le jeune de 23 ans, à Managua.

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