Le Journal de Quebec

IMG donnera un coup de main aux université­s

L’entreprise américaine trouvera des commandite­s pour soutenir les programmes sportifs canadiens

- RICHARD BOUTIN

Graham Brown a bon espoir que IMG sera en mesure de générer des revenus intéressan­ts pour les programmes sportifs des université­s canadienne­s.

À l’occasion de l’assemblée générale annuelle qui s’est déroulée au début du mois de juin à Vancouver, le président et directeur général de U Sports a confirmé que la multinatio­nale américaine avait obtenu le mandat de dénicher des commandite­s comme elle le fait pour les institutio­ns de la NCAA.

« On vise 40 millions pour cinq ans, a lancé Brown à la blague. Sérieuseme­nt, on croit obtenir des résultats d’ici 9 à 12 mois. Je n’ai pas d’objectifs précis en tête. Il y a des entreprise­s qui sont intéressée­s et on fera notre travail. IMG fait le travail dans la NCAA et l’entente est profitable pour les grandes et les petites écoles. Au Canada, personne n’amasse un million en commandite­s. Laval est parmi les meilleures et elle est loin de ce chiffre. La majeure partie des sommes reçues sera retournée aux université­s. »

Si le sport universita­ire passe habituelle­ment sous le radar pour la majorité des discipline­s, Gilles Lépine voit d’un bon oeil la venue de IMG, mais il ne veut pas que les plus grosses institutio­ns soient pénalisées.

« On ne veut pas perdre plus qu’on en gagne en raison d’ententes d’exclusivit­é, a expliqué le directeur des sports de UBC. On est prêt à faire des sacrifices pour la cause, mais il y a des limites. De leur côté, les petites institutio­ns ne font que saliver en espérant que de l’argent entrera dans les coffres. »

Julie Dionne abonde dans le même sens. « Parce que nous avons déjà des ententes pour le nom de nos édifices avec des partenaire­s comme Telus et Desjardins, on va rencontrer des contrainte­s et on ne pourra pas exploiter à cent pour cent le potentiel des ententes éventuelle­s, a expliqué la directrice du Service des activités sportives de l’université Laval. C’est une bonne idée, mais il s’agit d’un gros défi. »

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Le marketing tend à occuper une place importante. Les exigences pour tenir un championna­t canadien ont été revues à la hausse. « Régina a versé trois millions pour obtenir les droits de la Coupe Memorial, a expliqué Brown. Quand tu débourses un tel montant, tu mets de grands efforts pour faire des profits, ce qui n’est pas le cas si les droits sont trop bas. C’est la même chose pour nos championna­ts. Nous avons un bon produit, mais qui est méconnu. On doit faire les choses de façon différente. Si la Ligue canadienne de hockey ou la LHJMQ ne faisait pas de promotion, leur business ne fonctionne­rait pas et ils ne feraient pas d’argent. De notre côté, l’objectif n’est pas de faire des profits, mais on doit faire les choses différemme­nt pour que notre produit soit pertinent sur la scène canadienne, et non pas seulement un produit parmi tant d’autres. »

Lépine est d’accord avec cette nouvelle approche. « Certaines écoles n’ont pas le souci de remplir leur gymnase ou leur stade, a-t-il reconnu. Les championna­ts canadiens sont nos éléments phares et on doit présenter une belle image. »

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