Le rêve américain dans la capitale du country
Il n’y a pas seulement les vedettes québécoises établies qui lorgnent Nashville. De jeunes artistes en quête de gloire sont aussi attirés par la Mecque de la musique.
Sam Rhoads, le nom d’artiste du chanteur country Samuel Rodrigue, a tout plaqué au début 2016 pour aller passer deux mois à Nashville dans l’espoir de se faire connaître. Depuis, il rêve d’y retourner.
« Là-bas, tu apprends beaucoup sur le métier, comment réussir, quoi ne pas faire. Je me souviens que j’allais dans un bar que fréquentait le changeur Chris Young. Un jour que c’était tranquille, je suis allé lui parler. On a jasé presque une demi-heure. Il me posait des questions sur moi et m’a parlé de la business », raconte l’artiste originaire de Shawinigan, qui a lancé le mois dernier un single enregistré… à Nashville.
CHEZ LES JEUNES
Jim Corcoran comprend l’attrait que la ville exerce sur les jeunes, lui qui a travaillé à Nashville à maintes reprises dans les années 1980 et 1990.
« J’étais attiré par la possibilité de travailler avec des gens qui ne me connaissaient pas. Au Québec, quand j’ai commencé ma carrière solo, les bons musiciens essayaient de me ramener dans le passé. On ne voulait pas que je quitte la sonorité de Jim et Bertrand. Moi, je voulais évoluer, prendre des risques. »
MÉFIANCE
Mais attention, les vautours rôdent à Nashville. Selon Robby Johnson, il faut rapidement apprendre à se méfier des charlatans qui profitent de la naïveté des jeunes artistes qui débarquent le coeur rempli d’espoir. À Nashville, on peut payer cher les promesses non tenues.
« Quand tu rencontres des gens de l’industrie, la première chose qu’on te dit, c’est de te trouver un avocat. Ça démontre qu’il y a beaucoup de requins. »