Les maudits chialeux
Je m’adresse à vous, les chialeux de service. Bon Dieu que vous m’énervez ! Faut dire que les médias sociaux ne font rien pour aider. Au contraire, ils exacerbent vos comportements désagréables.
Prenons la canicule annoncée, anticipée, puis avérée. Ah ! Vous en avez tellement marre des satanés médias de masse qui vous cassent les oreilles avec les conseils d’usage, les avertissements et autres. « Bon, ils font encore tout un plat avec ça. Je te dis qu’ils n’ont pas grand-chose à faire. »
Par où commencer alors ? Premièrement, j’aimerais bien rencontrer une personne qui a subi l’affront ultime, voire même la torture d’être obligée de lire le journal ou d’écouter la télé ou la radio. Cela doit être terrible. Imaginez. Vous ne voulez pas entendre parler d’un sujet et les méchants médias vous obligent à le subir. Quel cauchemar !
QUOI ALORS ?
Vous voulez entendre parler de quoi alors ? De hockey ? « Non, pas en été ! » De politique ? « Voyons, pas au mois de juillet ! » D’actualités internationales ? « Pas encore Trump et les autres enjeux qui ne nous touchent pas ! »
C’est tendance de dire que les médias ne valent rien. Nous sommes à l’ère des « fake news » lorsqu’elles ne font pas notre affaire, ou des « boring news » quand ce n’est pas suffisamment sexy.
Qui plus est, il est de bon ton pour les bien-pensants de toujours minimiser l’impact de certains phénomènes. Comme lorsqu’en hiver, certains préféreraient se faire couper un bras plutôt que d’admettre qu’il y a eu une tempête. « Pfff... juste 35 centimètres et du verglas. J’appelle pas ça une tempête ! » Ou encore « 45 degrés avec l’humidex ? Et on se plaint de quoi au juste ? »
La vérité, c’est que vous êtes probablement les premiers à vous plaindre. Au nom de ceux qui s’intéressent aux petites choses comme aux grandes, permettez-moi de vous le dire : vous nous énervez. D’ailleurs, qui vous a forcé à me lire jusqu’à la fin ?