REVOILÀ L’ANGLETERRE
Victorieuse contre la Colombie en tirs de barrage, elle a rendez-vous avec la Suède en quarts de finale
SAINT-PÉTERSBOURG | (AFP) Ça faisait 12 ans qu’elle attendait ça. L’angleterre, au bout d’une séance de tirs au but éprouvante, s’est qualifiée hier pour les quarts de finale de la Coupe du monde, où l’attend une Suède revenue au haut niveau sans Zlatan Ibrahimovic.
Les huitièmes de finale sont désormais bouclés, demandez le programme pour les quarts : vendredi il y aura Uruguay-france à Nijni Novgorod et Brésil-belgique à Kazan ; puis samedi, ce sera SuèdeAngleterre à Samara et Russie-croatie à Sotchi. Qui sera en finale le 15 juillet à Moscou ?
C’est Eric Dier qui a inscrit le tir au but de la victoire des Anglais (4 buts à 3) au terme d’un match étouffant de 1 à 1 où les Colombiens, privés de James Rodriguez, pas remis de sa blessure, ont d’abord refusé de jouer pour faire pleuvoir les coups.
Les « Cafeteros » ont ainsi récolté six cartons jaunes ! À ce petit jeu là, ils en ont payé les conséquences avec leur élimination, sous les yeux de Rodriguez, en larmes dans les tribunes.
Symbole de ces Colombiens au jeu rugueux, Carlos Sanchez a commis une faute grossière sur Harry Kane. Le capitaine des « Trois Lions » ne s’est pas fait prier pour convertir le penalty et conforter sa place de meilleur buteur du tournoi russe (six réalisations).
LES ANGLAIS SE SONT ACCROCHÉS
Ce Mondial-2018 est à oublier pour Carlos Sanchez, qui fut le premier joueur à écoper d’un carton rouge face au Japon le 19 juin pour une main. À ce moment-là, juste avant l’heure de jeu, l’équipe de Gareth Southgate croyait avoir fait le plus dur.
Mais Yerry Mina, du haut de son 1,94 m, a égalisé de la tête la 90e+3. Les hommes de « captain » Kane ont alors fait preuve de cran pour produire du jeu et s’accrocher, jusqu’à la séance de tirs au but.
Place à la Suède pour les Anglais. Vladimir Petkovic, sélectionneur de la Suisse éliminée par les Scandinaves (1 à 0), a prévenu la troupe de Dier.
« Les Suédois trouvent des moyens de gagner. Tout le monde doute d’eux, pense qu’ils sont médiocres. Ils sont puissants, homogènes, et quand ils marquent (ils se replient et) c’est vraiment difficile de venir à bout de leur défense. »
MIEUX SANS ZLATAN ?
Pour les Suédois, c’est une belle histoire qui continue. Pour arriver en Russie, ils ont franchi des obstacles de taille. Ils ont d’abord éliminé l’italie de Gianluigi Buffon en barrages. Puis, ils ont terminé premiers d’une poule fatale à l’allemagne, championne en titre du Mondial.
Et tout ça sans l’emblématique et encombrant Zlatan Ibrahimovic, qui s’est retiré de la sélection après l’euro-2016.
Et ça marche mieux, comme l’avait perfidement glissé Andreas Granqvist la veille du match contre les Suisses.
« Au cours des deux dernières années, tout au long des qualifications, nous nous sommes battus les uns pour les autres, nous l’avons montré très clairement. »
Ça veut dire en clair, fini les ego, fini les clans. Mikael Lustig, défenseur de la Suède, veut y croire.
« Vous voyez des nations plus petites battre des nations plus grandes et j’espère que cela va continuer. »
Mais on ne peut pas dire que la Suède ait séduit contre la Suisse, dans un match très pauvre en occasions. En dehors du but d’emil Forsberg, il a fallu attendre les dernières secondes de cette rencontre pour voir un peu d’animation.
Car l’arbitre a accordé un penalty aux Suédois dans les arrêts de jeu, avant de l’annuler pour le transformer en coup franc (raté) après visionnage des images grâce à l’assistance vidéo (VAR).
C’est un échec terrible pour la Suisse, qui n’a jamais remporté un match à élimination directe en Coupe du monde. Elle avait pourtant du répondant dans son effectif avec les Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri.
Et sinon, la fièvre continue de monter avant le choc France-uruguay de vendredi. Antoine Griezmann répète à l’envi son amour pour l’uruguay. Il « ne connaît pas le sentiment d’être uruguayen », a rétorqué Luis Suarez, attaquant vedette de la « Celeste », hier en conférence de presse.
« Il ne connaît pas le dévouement et les efforts que les Uruguayens font depuis leur plus jeune âge pour pouvoir réussir dans le football, malgré le peu de gens que nous sommes », a insisté Suarez. Les hostilités sont lancées.