Le Journal de Quebec

Des revers à la loterie Tavares qui n’étonnent pas Vlasic et Bergeron

Le joueur autonome le plus convoité a levé le nez sur les Sharks et les Bruins

- STÉPHANE CADORETTE

Marc-édouard Vlasic et Patrice Bergeron ne s’en formalisen­t pas. Même si leurs équipes respective­s se sont retrouvées en plein coeur de la loterie John Tavares, elles en sont ressorties les mains vides.

Pour Vlasic, qui a disputé les 12 dernières saisons à San Jose, il ne faut certaineme­nt pas s’étonner que les Sharks, qui figuraient sur la liste de destinatio­ns possibles du joueur étoile, n’aient finalement pas décroché la palme.

« Les Sharks étaient sur la liste, vu qu’il y avait de la place, mais j’étais pas mal sûr qu’il allait signer ailleurs. C’est très rare qu’un joueur disponible sur le marché des joueurs autonomes signe à San Jose. Il y a d’autres équipes plus agressives que nous autres », a lancé le défenseur de 31 ans.

Même s’il n’a pas voulu ouvertemen­t pointer du doigt la direction de son équipe, Vlasic n’a pas caché que l’inaction des siens sur le marché est devenue une habitude.

« Je ne suis pas déçu. Tavares ne jouait pas avec nous l’an passé, et je ne m’attendais pas qu’il joue avec nous. Année après année, les Sharks sont sur la liste de tout le monde, donc à un moment donné, ils ne peuvent avoir tout le monde. Oui, les Sharks embauchent d’autres joueurs, mais jamais ceux à qui le monde pense », a-t-il expliqué.

QUELLE DIRECTION ?

Même si son équipe demeure parmi les plus compétitiv­es du circuit, Vlasic semblait plutôt perplexe au moment de se prononcer sur la direction de celle-ci.

« En ce moment, les Sharks n’ont pas vraiment pris de direction. On a remis sous contrat tous les mêmes joueurs que l’an passé, donc je n’ai aucune idée on s’en va vers où. On s’est débarrassé d’un joueur, et il n’y en a pas de nouveaux qui sont rentrés. À date, les Sharks ne font absolument rien », a-t-il souligné.

LE VENDEUR

De son côté, Patrice Bergeron a même été appelé à jouer les vendeurs pour l’organi- sation des Bruins lors d’une conversati­on téléphoniq­ue avec Tavares, question de lui vanter les mérites de son équipe et de Boston.

« Ça fait 15 ans que je suis à Boston, donc c’était facile pour moi de faire un pitch de vente en parlant de ce que je sais sur la ville, l’organisati­on et les partisans. Je n’avais aucune idée quant à sa décision », a-t-il raconté.

CHEZ L’ENNEMI

C’est sans amertume que le prolifique joueur de centre a constaté que ce sont les Maple Leafs qui ont finalement remporté la loterie.

« La seule chose qui est décevante, c’est qu’il s’en va dans une équipe rivale, mais c’est sa décision, et on la respecte.

« C’est une très bonne équipe offensivem­ent et ils étaient déjà compétitif­s. Déjà, les jeunes gagnaient en expérience, et c’est un excellent joueur qui s’ajoute à ce noyau, qui était déjà très bon. Pour nous, c’est un beau défi de constater que des équipes aussi bonnes montent dans notre division. »

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PHOTO SIMON CLARK À gauche, Patrice Bergeron, des Bruins de Boston, et sa conjointe Stéphanie Bertrand. À droite, les organisate­urs de l’événement, Marc-édouard Vlasic, des Sharks de San Jose, et sa conjointe Martine Auclair.

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