Le Journal de Quebec

EUGENIE RETROUVE LESOURIRE

La Montréalai­se remporte unquatrièm­e match de suite à Wimbledon Pierre Durocher

- lpdurocher­jdm c pierre. durocher@ quebecorme­dia.com

WIMBLEDON | Même si Eugenie Bouchard a glissé jusqu’au 188e rang mondial, elle demeure une figure populaire à Wimbledon, là où elle a été couronnée championne junior en 2012 avant d’atteindre la grande finale deux ans plus tard contre Petra Kvitova.

La Montréalai­se de 24 ans a affronté une joueuse britanniqu­e invitée hier au premier tour du tournoi, soit Gabriella Taylor, classée 180e, et pendant tout le match, remporté 6-0, 4-6 et 6-3 par Bouchard, on a senti la foule l’appuyer chaleureus­ement.

En quittant le court numéro 14, Eugenie a dû se rappeler la frénésie de 2014 en voyant les spectateur­s se précipiter sur elle pour essayer de se faire prendre en photo.

Certains y sont parvenus, dans la cohue. Il a fallu quatre agents de sécurité pour aider Bouchard à se frayer un chemin jusqu’au vestiaire ( voir la vidéo sur notre site web).

« C’était un attroupeme­nt d’amour et j’ai adoré ça, a-t-elle lancé à l’auteur de ces lignes en conférence de presse, tout en esquissant un large sourire. J’ai aperçu plusieurs drapeaux canadiens. C’est agréable d’obtenir un tel appui ici. Wimbledon a toujours été mon tournoi favori. La plus grande réalisatio­n de ma carrière a été d’être couronnée championne junior ici en 2012, car ça m’a permis d’être en confiance pour faire la transition vers les rangs profession­nels. »

UNE PREMIÈRE DEPUIS MARS 2016

Après ses trois victoires obtenues en qualificat­ions, Bouchard a donc su poursuivre son élan face à Taylor. Elle n’avait pas savouré quatre victoires consécutiv­es depuis sa participat­ion à la finale du tournoi de Kuala Lumpur, en mars 2016.

« J’ai joué du tennis parfait en première manche, a-t-elle analysé. Ce fut plus compliqué dans la seconde parce que mon adversaire attaquait davantage, mais j’ai retrouvé mon niveau de jeu au dernier set et j’ai apprécié ce match du début à la fin.

« Je me sens beaucoup plus à l’aise sur le court, a poursuivi Bouchard. Je me sens plus moi-même. Dans mon for intérieur, j’ai toujours cru en mes capacités. Je n’ai pas perdu la foi. Je vois que mon niveau de jeu s’améliore.

« Il s’agit maintenant de continuer à progresser. J’aborde les matchs un à la fois, ne voulant pas regarder trop loin devant. Chaque adversaire est solide à ce niveau et je devrai jouer mon meilleur tennis pour espérer battre Ashleigh Barty au second tour. Elle joue très bien présenteme­nt et je crois qu’elle adore la surface gazonnée. »

L’australien­ne est classée 17e tête de série. Le match sera présenté demain.

L’APPORT DE LANSDORP

Bouchard est heureuse d’être enfin rétablie d’une blessure à l’abdomen qui l’a forcée à s’absenter du jeu ces derniers temps.

« Ce fut très frustrant de rater des tournois, mais je me sens bien maintenant. D’avoir dû passer au travers de tels moments difficiles dans ma carrière me motive à faire encore mieux à mon retour au jeu.

« J’ai appris que la vie est belle, même si les résultats ne sont pas toujours là. D’être Genie est quelque chose de super et le tennis est amusant. Je suis chanceuse de jouer au tennis pour gagner ma vie. »

La venue du vénérable entraîneur Robert Lansdorp à ses côtés n’est pas étrangère à son retour en forme. L’américain âgé de 79 ans a tenu à l’accompagne­r à Wimbledon.

« Il croit en moi et je fais confiance à tout ce qu’il me dit, a confié Bouchard. Je n’ai pas apporté de changement­s majeurs à mon jeu. On a toutefois travaillé sur tous mes coups. »

Face à Taylor, Bouchard n’a commis que six fautes directes et elle a totalisé 19 coups gagnants. Elle a réussi trois as.

On a beaucoup entendu parler au Québec des travaux de la commission Bouchard-taylor, qui ont engendré des débats animés au sujet des pratiques d’accommodem­ent reliées aux différente­s cultures.

À Wimbledon, on peut écrire que Bouchard a eu le dernier mot sur Taylor! Milos Raonic disputera le premier match sur le court numéro 2 aujourd’hui face à l’australien John Millman. Gabriela Dabrowski, d’ottawa, jouera pour sa part son premier match du double en compagnie de Yifan Xu. Elles affrontero­nt Alison Riske et Olga Savchuk.

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