Tony Accurso veut déjà être remis en liberté
Condamné à quatre ans de pénitencier avant-hier, l’ex-entrepreneur Tony Accurso veut déjà être remis en liberté, pour aider ses enfants dans leurs compagnies et gérer les quelques millions qu’il lui reste.
« S’il est remis en liberté [Accurso] se propose de continuer à s’occuper de la gestion de ses actifs et placements ainsi qu’à soutenir ses enfants dans leurs entreprises », peut-on lire dans le document d’appel déposé devant le plus haut tribunal de la province.
Après une nuit passée en détention à la suite de sa condamnation pour avoir participé au trucage de contrats publics à Laval, Accurso a présenté les arguments qu’il compte plaider la semaine prochaine, lorsqu’il sera entendu à la Cour d’appel du Québec.
Il explique être prêt à verser une caution de 50 000 $. Son fils James accepterait de verser 75 000 $, tandis que Mario Boyer, qui est décrit comme « un ami personnel » d’accurso, déposerait pour sa part 25 000 $. Le total est donc de 150 000 $.
Lors des plaidoiries sur la peine, l’avocat de la défense, Marc Labelle, avait révélé que l’ex-entrepreneur était au bord de la faillite. Depuis qu’il a vendu ses entreprises en construction avec un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars, il ne lui resterait qu’une poignée de millions.
CONDITIONS
« [Accurso] a respecté toutes et chacune des conditions de la promesse de comparaître qui lui a été remise le 9 mai 2013 [quand il a été accusé] », écrit-on dans la requête, pour souligner qu’il respecterait toutes les conditions s’il était remis en liberté en attendant l’issue de son appel.
Et comme pour garantir qu’il ne prendra pas la poudre d’escampette, Accurso affirme n’avoir aucune propriété à l’étranger.
« Il est père de quatre enfants et a deux petits-enfants, résidant tous à proximité, ajoute-t-il. La détention du requérant n’est pas nécessaire dans l’intérêt public. »
En plus de contester sa sentence qu’il trouve « excessive », Accurso a également porté en appel le verdict de culpabilité.
Il a rappelé qu’il s’agissait de son deuxième procès, et que le juge aurait dû prononcer un arrêt des procédures après le premier, tel qu’il l’avait en vain demandé.
Selon Accurso, tout cela milite pour un nouveau procès.
Une première audience, qui devrait porter sur sa remise en liberté, devrait se tenir la semaine prochaine à la Cour d’appel du Québec à Montréal.