La communauté alpine s’explique mal le drame
Gabriel Filippi, lui-même alpiniste, s’expliquait mal hier les circonstances du drame.
Plutôt que de se lancer dans les interrogations, il a tenu à rappeler son dernier moment avec Serge Dessureault, quelques jours avant son départ, au début de juin.
Il l’avait visité à la caserne 19 pour lui remettre le drapeau « Chaîne de vie » qu’il devait planter au sommet du K2.
« On est toujours surpris en apprenant des nouvelles tragiques comme celle-là. J’ai encore des moments joyeux avec lui frais en mémoire. Notre accolade. Je perds un ami et un modèle », a témoigné celui qui est maintenant guide.
Selon ses pairs, l’accident est d’autant plus surprenant que Serge Dessureault était reconnu comme quelqu’un qui prônait la sécurité.
CASERNE EN DEUIL
À la caserne 19, sur l’avenue de Lorimier, à Montréal, l’heure était au recueillement. Drapeau en berne, les collègues de M. Dessureault avaient affiché hier une photo de leur capitaine et accroché son casque.
Habitué aux défis exigeants, le pompier était au sommet de sa forme avant de quitter le Québec, selon ses proches. Sa grande implication dans des épreuves d’endurance de toutes sortes faisait de lui un super héros aux yeux de sa femme et de ses deux filles.
Même s’il redoutait que son nom soit gravé au Gilkey Memorial, lieu de sépulture au pied de la montagne en mémoire aux disparus du K2, Serge Dessureault y aura sa plaque commémorative.