Baptiste Mory en terrain connu
Le golfeur français croit que sa connaissance du Royal Québec l’avantagera
Quand on consulte le tableau de l’ordre du mérite chez les golfeurs amateurs sur le site web Golf Québec à l’aube du Duc de Kent, il faut défiler plutôt longtemps avant de voir le nom de Baptiste Mory. Pourtant, le golfeur français établi à Québec pour l’été fait partie des favoris pour remporter ce tournoi majeur qui s’amorce demain au club de golf Royal Québec.
En fait, Mory vient à égalité au 58e rang. Rien à voir avec les golfeurs amateurs les plus dominants du moment, dont Étienne Papineau, premier au classement, ou Julien Sale qui a remporté l’alexandre de Tunis, la semaine dernière à Gatineau et qui pointe au troisième échelon au classement général.
L’explication est toutefois simple : Mory n’a disputé qu’un seul tournoi amateur depuis le début de l’été, le Championnat des moins de 25 ans disputé au Club de golf Elm Ridge de L’île-bizard.
En fait, il n’y a pas simplement participé, il l’a remporté !
Mory, le joueur par excellence sur le circuit universitaire québécois au cours des deux dernières saisons, en est à son premier été en sol québécois. Lors des deux précédents, il retournait dans sa France natale, mais il a accepté de s’occuper du programme junior du Royal Québec pour la saison estivale en cours. Ses fonctions d’entraîneur l’ont toutefois empêché de prendre part à d’autres tournois sur la scène provinciale. Il l’avoue lui-même, il n’a presque pas pratiqué depuis sa victoire aux moins de 25 ans, le 29 juin dernier.
Peu importe. Des gens qui suivent de près le golf amateur ne seraient pas surpris de voir le jeune du Rouge et Or de l’université Laval se retrouver parmi les meneurs au terme des 36 trous réglementaires, mardi soir.
« On s’entraîne sur ce terrain-là tout l’automne avec le Rouge et Or. Je le connais bien et je l’aime bien. C’est certain que j’aimerais gagner le Duc », a-t-il mentionné.
AVANTAGE
Même s’il n’a pas pratiqué autant qu’il l’aurait souhaité à l’aube de ce tournoi, Mory croit que sa connaissance du Royal Québec pourra compenser le manque d’entraînement.
Il participera à une ronde de pratique aujourd’hui qui lui servira davantage pour retrouver ses repères que pour prendre des notes sur le parcours.
« Ma connaissance du parcours deviendra un avantage si je suis moins en forme. Je connais mieux les endroits où il ne faut pas aller ainsi que les pentes des verts. »
PAS D’AMBITION PRO
D’ailleurs, même s’il est le golfeur le plus dominant sur la scène universitaire québécoise depuis deux ans, Baptiste Mory n’a pas l’intention de devenir golfeur professionnel. Après avoir évalué la possibilité de joindre les rangs des collèges américains, il a plutôt décidé de s’enrôler avec le Rouge et Or afin de se concentrer sur ses études tout en pratiquant un golf de haut niveau.
« Je ne cherche pas à devenir professionnel. Je suis venu ici pour les études et en plus, je peux jouer au golf pour le plaisir et m’amuser », mentionne celui qui a vu une nette progression dans son jeu depuis son arrivée à Québec, notamment sur le plan de la préparation physique.