L’école de police cherche des étudiants
NICOLET | L’école nationale de police peine de plus en plus à trouver des étudiants qui souhaitent devenir policiers alors que le nombre d’inscriptions a chuté de 26 % sur cinq ans, une situation jamais vue au centre de formation de Nicolet.
Alors que l’école devait autrefois jongler avec un millier d’inscriptions par année, seules 662 personnes ont pris part aux tests d’entrée qui se sont tenus le mois dernier. Or, bon an, mal an, l’école doit former 648 nouveaux policiers.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène qualifié de « préoccupant », incluant le contingentement des programmes de techniques policières dans les cégeps, la réorientation professionnelle au dernier moment de diplômés de ces programmes et la concurrence de la GRC.
SUFFISANT... POUR L’INSTANT
« On sait qu’on doit former 648 futurs policiers par année, a expliqué le porte-parole de l’école nationale de police, Pierre Saint-antoine. Donc, on est préoccupé cette année, parce qu’on pense qu’on ne sera pas en mesure d’en avoir suffisamment, dans les 662 qui sont là, pour répondre au profil psychométrique et à l’ensemble des conditions d’admis- sion sur le plan physique et médical et pour combler nos 648 places. »
L’institution croit tout de même pouvoir, pour une période de deux ans, garantir aux services de police du Québec qu’ils auront suffisamment de relève, mais ne peut s’engager à plus long terme.
Les corps policiers seront invités à faire part de leurs besoins en main-d’oeuvre de la façon la plus précise possible.
Dans l’immédiat, pour compléter les rangs des différentes cohortes, des cadets dont les admissions sont acceptées et étalées au fil des prochains mois seront invités à entreprendre plus tôt que prévu leur programme.