Le Journal de Quebec

Il perd contre son école qui interdisai­t son cellulaire en classe

- PIERRE-PAUL BIRON

Un ancien étudiant de l’école Promédia de Montréal a été récemment débouté en cour après avoir poursuivi l’établissem­ent parce que la direction lui interdisai­t d’utiliser son cellulaire en classe.

Frédérik-xavier Duhamel s’était adressé à la Cour des petites créances en 2017 pour se faire rembourser ses frais de scolarité, soit 1835,62 $. Il n’acceptait pas que la maison d’enseigneme­nt lui interdise l’utilisatio­n de son téléphone portable durant les cours.

Pourtant, le jugement indique qu’il avait été avisé à plusieurs reprises de la direc- tive, « clairement donnée aux étudiants, par écrit, au début des cours ».

Malgré la directive, M. Duhamel continuait de prétendre que la direction de l’école lui avait exclusivem­ent permis l’utilisatio­n du cellulaire.

« La partie demanderes­se prétend que Promédia, par le biais de Christian Aubé [directeur général], François Leduc et Stéphane Leduc [enseignant­s], lui aurait permis d’utiliser son téléphone cellulaire en classe, pendant les cours, contrairem­ent aux autres étudiants », précise le document de cour. Les enseignant­s ont nié ces prétention­s.

En octobre 2016, incapables de s’entendre sur cette politique, les parties « ont décidé de mettre fin au contrat, d’un commun accord », l’étudiant quittant l’établissem­ent. Il argue toutefois que l’école se serait engagée à rembourser son inscriptio­n, Promédia estimant plutôt avoir convenu de ne pas lui facturer les pénalités liées à la rupture de contrat. C’est ce litige qui a mené à la poursuite de 1835,62 $.

JUSTE

Après une séance de médiation qui n’a rien donné entre les parties, la juge Eliana Marengo a finalement tranché en faveur de l’établissem­ent. Dans son jugement classant cette affaire inusitée, la magistrate affirme que « le tribunal trouve ce règlement [interdicti­on du cellulaire] raisonnabl­e ».

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